Aujourd'hui, à l'Espérance, les matches se suivent et ne se ressemblent pas. Elle est en train de prouver sa nette progression dans le championnat. Cette équipe a eu la chance de ne jamais connaître de problème financier et du coup, les bons joueurs se sont inscrits durablement dans l'élite. C'est pour cette raison qu'elle continue à renforcer les structures et l'encadrement dans une logique de progression constante sous l'égide de Hamdi Meddeb qui a toujours apprécié la domination mais n'a jamais explosé pour un match gagné. C'est quelqu'un qui a toujours la tête sur les épaules et qui a toujours gardé sa lucidité même dans les moments les plus difficiles. Il a su s'imposer tant par sa puissance dans le club que par sa sérénité hors du terrain. C'est un leader qui est capable de faire la différence et de gagner les duels. Reste à rappeler que quel que soit le sport pratiqué, il y a des règles et des valeurs que nous devons tous respecter. Le sport Ce n'est pas la guerre ni le lieu des batailles rangées ou des coups tordus, c'est le dépassement de soi avant même de penser à vaincre. C'est une école de vil ou le meilleur de soi doit pouvoir s'exposer. L'adversaire n'est pas l'ennemi mais une personne qu'on respecte dans le cadre d'une compétition loyale et d'une opposition où la haine est bannie. Hamdi Meddeb a annoncé jusqu'à présent une stratégie qui se base sur le long terme avec une structure dédiée aux jeunes. Cependant, la tâche n'est pas facile dans la mesure où le football tunisien est devenu aujourd'hui, basé sur l'argent plutôt que sur les performances techniques et individuelles de chaque joueur. En concret, le président espérantiste a ramené Faouzi Benzarti afin d'arriver aux résultats escomptés. Par ailleurs, il a un effectif qui est amplement jeune et qui pourra s'améliorer dans un futur proche malgré les nombreux matches disputés et voir une équipe pleine de jeunes talents qui va contribuer à la mise à niveau du football tunisien tout en préconisant toutefois une sérénité totale à l'égard de ceux qu ne font pas l'effort après avoir eu la chance. Certes, Hamdi Meddeb a fait mieux que ses prédécesseurs non seulement sur le plan des résultats mais aussi de la méthode. En effet, après avoir orchestré une déroute au Caire et au Mazembé il a su apaiser les esprits au moment où la pressse a cherché son gagne pain en alimentant les disputes et les drames entre les supporters comme s'il n'y avait pas des interviews et des articles intelligents plus portés sur le football que des torchons qui font malheureusement la une de cette presse. Hamdi Meddeb avec son bâton de pèlerin tient, aujourd'hui, en haute estime ce prestigieux club qui appartient à tous et qui a été édifié par d'illustres dirigeants et des personnalités d'un haut niveau de compétence à un moment où le football évolue sans cesse et s'oriente vers un jeu de type collectif avec des critères très spécifiques. D'ailleurs, les équipes qui n'ont pas anticipé pour un jeu basé sur la créativité et la vitesse collective dans les échanges et de l'imprévisible sont passées à la trappe. En outre, l'image de Hamdi Meddeb est quasiment étymologiquement de gagnant heureux et d'apparence rassurante. Dans son rôle de patriarche, il a su surmonter toutes les épreuves. Il a incarné sous des dehors de bonhomie une volonté de fer et surtout une force tranquille. Il a su, en tant que défenseur défendre son équipe pour lui offrir avec ses coéquipiers ce pur bonheur qui l'a propulsé dans la cour des grands lui permettant des réussites sans précédent. En plus, la popularité de l'équipe dépasse de si loin le public traditionnel. Les joueurs n'ont pas cessé de montrer leur respect et leur estime pour leurs coachs successifs en louant leur compétence et leur clairvoyance. Dans la vie réelle il et rare que tous les membres d'une entreprise sachent parfaitement les objectifs à atteindre et les moyens pour y parvenir. A l'Espérance, ils savent tous pourquoi ils sont ensemble car la stratégie est clairement expliquée et fidèlement mise en œuvre. Par ailleurs la dernière position du coach Benzarti, après le match de Kairouan reflète malheureusement la maladie chronique qui frappe les entraîneurs des équipes à gros budget. Au lieu de ménager la santé des joueurs et l'intérêt des compétitions Benzarti s'est manifesté avec une bouche imprudente comme à l'accoutumée avec les autres clubs qu'il a dirigé et ce avec l'usage des formules ronflantes. Son agitation actuelle a plus qu'un air de déjà vu. Elle constitue le énième épisode d'une série dont le scénario et le casting changent à peine mais Hamdi Meddeb saura toujours en rassembleur éviter à son club le naufrage, mener à bon port son équipe et calmer la grogne des supporters.