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Chaos «démocratique»
Chronique
Publié dans Le Temps le 11 - 12 - 2010

Une situation des plus étranges est celle que vit actuellement la Côte d'Ivoire. Après cinq ans de tractation pour organiser les présidentielles, Laurent Gbagbo s'est enfin plié autorisant la tenue de la consultation électorale qui était censée faire sortir le pays d'une léthargie généralisée.
Or, la situation n'a fait qu'empirer et au bord du compte un résultat sans précédent : un pays avec deux présidents, le sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, qui se considèrent, l'un comme l'entre, démocratiquement élus ! Le premier se basant sur les résultats annoncés par le conseil constitutionnel et le deuxième sur ceux de la commission électorale indépendante.
Pis encore, chacun des deux « présidents » a formé son gouvernement et entamé la « gouvernance » du pays.
C'est pour démontrer que la rupture entre les deux camps est bien consommée et qu'on est arrivé au point de non retour dans ce bras de fer inédit.
La communauté internationale s'est « rangée » derrière Ouattara le considérant comme légitimement élu. Une réaction qui n'a pas eu d'effet réel pour débloquer la situation.
Washington a brandi la menace de sanctions tandis que, l'ex-puissance coloniale, la France, qui dispose d'importantes forces militaires sur place, ne semble pas suffisamment engagée dans une recherche de solution. La crise ivoirienne pourrait dégénérer en un conflit entre les rebelles de Guillaune Soro qui soutiennent Ouattara et l'armée acquise à Gbagbo. Une scission du pays ne serait pas exclue à terme entre le Nord et le Sud.
Mais pourquoi un pays, autrefois joyau économique de l'Afrique de l'Ouest sous la conduite du « Vieu », Félix Houphouët Boigny est arrivé à une telle situation de quasi délabrement économique et politique.
Nul doute que depuis le lancement, au début des années 90, des élections pluralistes, la Côte d'Ivoire n'a connu que les crises, les putsch militaires et les affrontements entre camps rivaux qui n'ont jamais accepté de résultats électoraux qui leurs étaient défavorables.
C'est la faute aussi aux « recettes à la carte » importées car il est clair que ni la composition ethnique dans ce pays ni ses traditions politiques ne se prêtaient à un exercice du pouvoir à « l'occidentale ». En prononçant son célèbre discours de la Baule en 1990, Mitterrand qui a voulu faire « souffler le vent de la liberté en direction du sud » n'a pas évidemment pu prévoir les conséquences désastreuses sur un pays comme la Côte d'Ivoire.
D'ailleurs, la France n'a semble-t-il pas gagné en influence dans ce pays et dans son ancien précarré francophone en général depuis ce discours. Elle regrettera peut-être, l'époque de la « Françafrique » de De Gaulle et l'absence aujourd'hui d'un certain « Monsieur Afrique » comme Jacques Foccart.


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