L'inculpé un jeune trentenaire arrêté au cours d'une ronde de routine dans un quartier de la médina. Il était dans un état second et présentait des signes de faiblesse extrême. Interrogé, il a avoué se faire injecter périodiquement un produit stupéfiant classé dans la catégorie B. Il a avoué se procurer le dit produit à raison de 7 dinars la dose auprès d'un dealer agissant dans le lieu où il a été arrêté, sans toutefois indiquer le nom de son fournissseur. Il a déclaré qu'il a été déjà arrêté, jugé et emprisonné au cours de l'année 2000. L'enquête a conduit quelques jours plus tard les auxiliaires de la justice à arrêter un jeune homme qui travaillait au même endroit. Il tenait une boutique où il réparait les mobylettes. Au moment de son arrestation les agents ont trouvé sur lui la somme de 258 dinars. Interrogé il a nié être mêlé à cette affaire et que même s'il avait des antécédents judiciaires, il n'a jamais approché la drogue. Les deux accusés ont été traduits en état d'arrestation devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre chacun du délit qui lui est reproché. Le premier pour consommation et le deuxième pour vente de stupéfiants Ils ont réitéré devant le juge leurs déclarations données au cours de l'instruction. Le premier a avoué être consommateur, le deuxième a nié être mêlé à la drogue. L'avocat de la défense a plaidé l'absence de preuves d'autant plus que le résultat es analyses biologiques, auxquelles son client a été soumis a été négatif. Ce qui confirme que son client n'est pas consommateur. L'avocat a ajouté que son client, porteur du virus de l'hépatite B était gravement malade, et a demandé l'acquittement pour son client. L'avocat du deuxième inculpé s'est dit étonné de voir son client être accusé sans qu'il y ait dans le dossier des éléments matériels pouvant confirmer cette accusation. Les 258 dinars saisis sur lui au moment de son arrestation proviennent de la vente d'une mobylette. L'acquéreur lui a versé cette somme à titre d'acompte. Il a présenté un dossier relatant les activités de son client, sa situation sociale, et surtout qu'il était le seul soutien de ses parents. L'affaire a été mise en délibéré.