En dépit des quelques erreurs d'arbitrage qui ont pénalisé un tant soit peu l'Espérance de Tunis, l'équipe de Bab Souika ne méritait pas de gagner samedi dernier à Gabès. En contre partie, l'Avenir local a méritoirement glané les trois points de la victoire pour avoir bien négocié le match sur les plans aussi bien physique que tactique. Des Gabésiens motivés. La motivation était visible dans le camp gabésien au même titre que la nette détermination de démontrer que l'équipe n'a rien à envier aux meilleures formations de la ligue 1. Et si l'équipe a connu un début de saison beaucoup plus mi-figue que mi-raisin, c'est pour la simple raison que le groupe a rencontré les pires difficultés pour trouver un terrain d'entraînement et préparer convenablement ses matches. Les Sudistes ont attendu la 11ème journée pour réagir, une réaction d'autant plus positive qu'elle a été réalisée face au leader invaincu du championnat que séparaient pas moins de 17 points au classement général à la veille du match de samedi dernier. Il appartient à présent aux co-équipiers de Aouichaoui de confirmer ce réveil au cours des deux journées qui restent à jouer en cette phase aller. EST : tout est allé de travers Dans l'autre camp, il y avait un ensemble de l'Espérance de Tunis méconnaissable, des joueurs totalement hors de forme à l'instar de Msakni, Darragi, Afful, Michael outre une défense qui a laissé entrevoir des signes d'affolement en défense au niveau du placement mais surtout du replacement des deux joueurs composant l'axe. Sinon comment expliquer la facilité avec laquelle Aouichaoui est allé inscrire le premier but gabésien et provoquer le penalty ( bien que peu évident ) qui a constitué le tournant de la rencontre. Et Orok qui a fait voir de toutes les couleurs aux composantes de ce même compartiment. Sans chercher à s'immiscer dans les choix tactiques de Maher Kanzari, il faut reconnaître qu'il a été surpris par la méforme inattendue de quelques cadres de l'équipe pour ne pas employer le mot « trahi ». Car voir que la totalité ou presque de ses joueurs dans un jour sans ne lui permet en aucune manière de changer toute une équipe et encore moins d'apporter les retouches devenues indispensables pour changer le cours des choses après le second but de l'A.S. Gabès. Il a suffi de cet échec pour la mise de Maher Kanzari sur un siège éjectable. Pourtant quelques jours auparavant, il était le « digne » remplaçant de Faouzi Benzarti, une impression confortée par les deux victoires obtenues en championnat puis en coupe et la chance accordée aux jeunes Ben Hamouda, Mhirsi et Khénissi en attendant d'autres. C'est que l'on ne pardonne pas le moindre faux pas venant des « Sang et Or » bien qu'en sport il y a lieu de s'attendre aux victoires comme aux défaites. Le faire comprendre aux inconditionnels du club est quasiment impossible, aussi faut-il faire avec et agir avec doigté. Le président de l'Espérance en est conscient. Pour le moment, il continue à soutenir Maher Kanzari, il l'a fait savoir il y a plus d'une dizaine de jours aux journalistes qui l'interrogeaient sur le sort de ce dernier. Maintenant, il faut laisser le temps au temps pour ne pas déstabiliser encore plus l'environnement de l'équipe. Déjà avec la maladresse émanant d'une poignée parmi les hommes de confiance de Hamdi Meddeb faisant part de changements au niveau des structures de l'association sans son accord, a fait que la sérénité a été un tant soit peu entamée au sein du club dont toutes les composantes agissaient jusque là en groupe homogène. Le complexe Hassan Belkhodja ne tardera pas à la retrouver. L'Espérance a connu ce genre de situation par le passé, son mérite est d'y avoir mis un terme en un laps de temps très court et c'est le cas actuellement.