Les Gabésiens ont su gérer leur avance acquise au premier half face à une Espérance laborieuse mais à court de tempo offensif. C'était engagé de part et d'autre ! Stade de Gabès, pelouse en mauvais état, public nombreux, bon arbitrage de Mohamed Hassana, ASG bat EST 2-1 (2-0 mi-temps). Buts de Aouichaoui (11'), Abdelli (40' s.p.) et Eneramo (64' s.p.). Avertissements pour Sako, Zrelli, Msakni et Roger. ASG : Thameri, Lahkim, Abdelli, Zrelli, Boucherbia, Sako, Ouerhani (Nawas), Cherni, Baghdadi (Berrbat), Orok et Aouichaoui EST : Naouara, Afful (Derbali), Chemam, Hicheri, Bach Tobji, Roger, Traoui, Msakni (Mhirsi), Darragi (Ayari), Khelifa, Eneramo. La victoire de l'AS Gabès face au leader espérantiste n'a pas été volée. Les locaux l'ont amplement méritée pour deux raisons : d'abord leur organisation défensive intelligente, et ensuite la forme d'Orok, de Aouichaoui et de Cherni et du gardien Thameri. Ce n'est pas parce que l'EST n'a pas gagné qu'elle a joué un mauvais match ou que Kanzari (comme le disent certains juste après le coup de sifflet final) a raté ses changements ou son match. On a vu une EST entreprenante en deuxième mi-temps, mais qui manquait de précision dans son approche offensive (et non la relance qui a été aussi rapide). La méforme de Darragi, Eneramo et Msakni est expliquée entre autres par une fatigue après cette surcharge d'efforts depuis le début de la saison, mais cela n'empêche que la défense a été transpercée, parfois assez facilement, par les Gabésiens et surtout par l'intenable Orok, véritable poison pour Hicheri et ses équipiers. En face, il y avait un adversaire qui a joué avec l'énergie du désespoir pour sauver sa place en élite et pour grimper au classement. Il n'a pas choisi de jouer la défensive et de tabler sur le point de parité. Et c'est là le mérite de l'ASG. Contrairement à d'autres équipes qui jouent pour limiter les dégâts, l'équipe de Jouirou (entraîneur peu médiatisé mais qui a très bien préparé son match) a cru en son étoile pour essayer de marquer et de gagner malgré la valeur de l'adversaire. Douze minutes à peine jouées et voilà que Amine Aouichaoui, avec une demi-volée, saisit le bon centre en retrait et trompe Naouara qui retrouve les bois. Le cours du match changea avec ce scénario inattendu pour les visiteurs. Tout au long du match, on a eu presque la même image : Traoui et Roger qui possédaient la balle et qui essayaient de servir Darragi ou Eneramo ( obligé de quitter les seize mètres à cause du marquage collant de Zrelli), ou Mhirsi et Khelifa (en seconde mi-temps) et de déstabiliser le bloc groupé des Gabésiens dans leur zone. En vain, il n'y avait pas cette facilité dans les relais, et la capacité de trouver des occasions nettes. Les Gabésiens ont réussi à capter les centres en retrait et les transversales, mais ont réussi à reconvertir la balle en des contres dangereux. Cherni, Sakho et Ouerhani ont bien inquiété la défense de Naouara avec le tir d'Orok (32'), le ballon de Aouichaoui très bien placé mais qui a raté son tir. Avant cela Thameri a dû intervenir devant le tir puissant de Khelifa (19'). Les nombreuses balles arrêtées n'ont rien apporté à l'EST qui a réclamé un penalty après que la balle de Roger eut touché la main de Sakho. L'arbitre Hassana, qui a bien dirigé le match laisse jouer, et accorde un penalty aux locaux après la faute de Afful sur Orok. Le penalty a été transformé en second but par Ouerhani (40'). Explosion de joie dans le public gabésien. Résistance C'est comme ça que l'on peut décrire la reprise. Une EST qui joue sur les couloirs, qui essaye de libérer Eneramo, mais pas de solutions devant la solide défense de Gabès. Rien n'est passé ou presque. Il a fallu un effort individuel de Eneramo qui provoque la faute de Zrelli. Le Nigérian transforme le penalty et réduit la marque (64'). Match relancé ? Pas forcément avec le même rythme et la même résistance. Le tir très dangereux de Roger (84') aurait pu amener le point du nul pour l'EST qui n'a pas réussi à déstabiliser la défense locale. Orok à l'affût aurait pu aggraver le score pour les siens dans les arrêts du jeu mais sa course a été trop décalée à droite, il passe le ballon pour Berrbat qui rate une occasion. Pas de changement dans le résultat, la sortie de Darragi et de Msakni en même temps a privé l'EST de création (ce duo, il faut le dire, n'a pas convaincu), alors que Eneramo a été transparent. L'ASG peut respirer avec cette victoire en or qui va le stimuler pour la suite du parcours. L'EST s'arrête là et attendra le duel ESS-ESZ pour voir l'écart par rapport à son poursuivant étoilé.