Par ces temps qui courent l'on se demande parfois, est-ce qu'on est dans un monde "fou", ou , le comportement bizarre parfois de certains nous rend "fous"!? S.., un ouvrier agricole dans une société du domaine, issu d'une famille pauvre, il n'a pas terminé ses études car l'école qu'il fréquentait est à six kilomètres de son lieu de résidence, c'est pourquoi, ni lui ni ses frères et sœurs n'ont pas eu la chance de se caser dans un poste de privilège en l'absence de diplômes, aussi l'éloignement de la zone citadine a joué en leur défaveur. S.., aidait ses vieux parents, il se levait tôt le matin pour regagner le chantier en compagnie de ses deux frères, et parfois, ses sœurs lorsque le "caporal" a besoin de la main d'œuvre pour accomplir des tâches sur le domaine vaste de la société. Le soir il retrouve le logis des siens, sur la lumière d'une bougie il rêvait de s'unir avec L.., une "copine" de travail et qui habitait le même douar. Les fantasmes de S..., le mènent dans des rêves dorés, et il se réveille en sursaut sur la voix mélancolique du coq, le réveil ponctuel et sans recharge ! La campagne de cette année était bénéfique pour la société, c'est pourquoi S.. a amassé une petite fortune, car il a travaillé presque sans arrêt, ses frères et sœurs aussi. Son rêve a grandi et il était temps de se prononcer. C'est ainsi qu'il a ouvert son cœur à sa sœur ainée qui a transmis le message à ses parents, lesquels derniers n'ont pas tardé à aller demander la main de la future bru. Les beaux parents de S. sont dans la même situation sociale que lui, et c'est pourquoi ils se sont mis d'accord pour organiser une petite fête, épargnant de la sorte, les dépenses excessives dans de pareilles circonstances, et évitant les dépenses imprévisibles. Sage idée qui a été adoptée à l'unanimité par tous les membres de la famille. Mais voilà qu'un malentendu éclata entre les sœurs de S. d'une part, et celles de la nouvelle mariée , concernant la dot. Celle-ci consistait à octroyer aux beaux-parents un mouton pour l'égorger la veille du mariage. Mais comme le fiancé passait par une crise financière, et que cette dépense présentait un énorme trou dans le budget prévu pour les préparatifs du mariage, notre bonhomme se trouva dans une situation inconfortable. Devant l'insistance de ses beaux-parents qui réclamaient la dot, surtout après l'altercation survenue, S.. décida d'aller "acheter" le mouton en question. Chose promise, chose due , un beau bélier à été offert en guise de dot. A la veille de la nuit de ses noces, S. a été convoqué par le poste de la garde nationale, un agriculteur de la région a déposé une plainte contre lui, car il l'accusait de lui avoir volé un..bélier ! Les bons offices des vieux de la région ont mis fin à cette affaire, ils ont promis à l'agriculteur de l'indemniser, ce dernier devant cette situation, promit d'accorder un rabais sur le prix du bélier en question ! Tout est bien qui finit bien.