Le Temps-Agences - Les violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, à la suite de l'élection présidentielle du 28 novembre, pourraient constituer des «crimes contre l'humanité» qui doivent être 'sévèrement punis', ont affirmé hier des experts de l'ONU. «Selon des sources crédibles, des disparitions forcées ou involontaires, des détentions arbitraires, des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires pourraient avoir eu lieu ou pourraient encore se produire en Côte d'Ivoire», dénoncent ces experts dépendant du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. «Lorsqu'elles sont commises dans certaines circonstances, les disparitions forcées équivalent à des crimes contre l'humanité. Ceux qui ont perpétré ces actes odieux doivent être tenus pour responsables», poursuivent-ils. «Des centaines de personnes auraient été arbitrairement arrêtées et détenues. Certains ont été pris par la force dans des lieux de détention illégaux où ils sont détenus au secret et sans inculpation», s'alarment-ils encore, considérant ces «pratiques comme des violations atroces des droits de l'homme». Selon l'ONU, les violences postélectorales ont fait 179 morts depuis la mi-décembre.