Le Temps-Agences - Deux cent dix personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d'Ivoire, dont 14 tuées dans un conflit entre communautés dans l'Ouest, alors que le pays est plongé dans une grave crise politique, a annoncé hier un responsable de l'ONU à Abidjan. Alors que le précédent bilan en date du 30 décembre faisait état de 179 morts, il y a eu "31 personnes décédées" depuis lors, portant le bilan à "210 morts", a déclaré lors d'un point presse Simon Munzu, chef de la division des droits de l'homme de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Ce bilan comprend 14 décès enregistrés en début de semaine à la suite de violences intercommunautaires à Duékoué, ville située à quelque 500 km à l'ouest d'Abidjan, a-t-il précisé. "Depuis plus de trois jours, Duékoué est plongée dans des violences intercommunautaires à la suite de la mort d'une femme lors d'un braquage", a-t-il dit. "Nous estimons que ce qui s'est passé à Duékoué est le reflet de la tendance vers des tensions, des violences intercommunautaires", a-t-il ajouté. Alors que le camp d'Alassane Ouattara, l'un des deux présidents ivoiriens proclamés, a accusé les forces de son adversaire Laurent Gbagbo de conduire un "génocide" contre ses partisans, le responsable onusien a répondu qu'"on est loin du génocide". "Il y a des tensions intercommunautaires mais il y en a toujours eu", a-t-il expliqué, ajoutant que le conflit à Duékoué "est un énième" cas du genre.