Les ergoteurs des rues sportives de la localité du Bardo, doivent être levés avec de sacrés maux de tête au lendemain de cette surprenante (de par l'ampleur du score) défaite subie à Gabès. Les plus amènes d'entre eux diront que le passage à la nouvelle année, a freiné la bonne marche de l'équipe du club du Bardo, mais que, celle-ci, tout compte fait, n'a pas trop perdu au change, étant encore au pied du podium. Il n'y pas l'ombre d'un doute, le club de Gabès, est à féliciter pour sa merveilleuse prestation couronnée par un succès qui sera accroché dans ses annales pour bien longtemps. Côté Stade Tunisien, on peut se lamenter de l'état du rectangle vert (plutôt beige), on peut reprocher au trio arbitral certaines décisions fictives, mais, la vérité est que toutes ses composantes ne doivent s'en vouloir qu'à elles mêmes, pour expliquer cette déroute. S'est-on demandé pourquoi l'équipe n'a pas pu aller jusqu'au bout de ses intentions? Il est plus que clair, que cet après-midi là, pour elle, il ne pouvait en être autrement. Les distractions individuelles, et, collectives de certains cadres de la formation, étaient fatales. Le manque de concentration de toute l'équipe était inaccoutumé, mystérieux même! Et ce qui a été, à nos yeux, étrange, et, énigmatique, c'est cette incapacité chronique à réagir. On avait comme l'impression vers la fin des débats, que les joueurs, impuissants, n'attendaient que la fin du supplice. Ils n'étaient pas bien dans leurs casaques, sûrement pas bien dans leur tête. En foi de quoi, il ne faut pas être plus exigeants d'eux. Les conditions n'étaient pas toutes réunies pour la négociation de ce déplacement. Pas question du côté du Bardo de verser dans le pessimisme ou l'inquiétude, il faut juste tirer les conclusions de ce désastre, et, surtout, placer les joueurs dans les meilleures circonstances psychologiques possibles. Le tout pour se remettre définitivement sur selle, et, ne plus en descendre! Ce n'est qu'à ce prix que le Stade Tunisien peut perdurer en haut du tableau.