Par Malek Slim - Rien ne semble pouvoir dissuader Israël dans son entreprise de donner à son occupation des territoires palestiniens un caractère permanent et définitif sur fond d'arrogance et de défi lancé à la face du monde entier. Al Qods-Est hypothétique capitale d'un futur Etat Palestinien, est la cible préférée de cette politique de colonisation à grande échelle qui touche l'ensemble de la Cisjordanie où se trouve l'Autorité du président Mahmoud Abbas. Ce dernier a beau protester et appeler à une énergique intervention de la « communauté internationale », sa voix, ne trouve malheureusement aucun écho favorable devant l'insouciance presque totale de ceux qui sont supposés panaîner la marche vers une solution négociée pour instaurer la paix dans la région. Washington, principal allié de Tel-Aviv et qui s'est investi du rôle de médiateur dans la négociation, donne la nette impression d'être incapable d'influer sur le cours des événements, se contentant, ces derniers mois, de lancer des appels sans conviction ou d'envoyer un émissaire dans la région qui rentre toujours bredouille. L'intransigeance du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a toujours a été « payante » pour imposer en définitive ses vues à tout le monde et continuer sur la voie qu'il s'était tracée pour une judaïsation systématique de la Cisjordanie en général et d'Al Qods Est en particulier, où l'équilibre démographique entre Palestiniens et Israéliens menace de rompre en faveur de ces derniers. C'est l'objectif fixé par Tel-Aviv pour imposer aux négociateurs le fait accompli d'une ville d'Al-Qods entièrement juive et par là l'exclure de tout partage. Pourtant les résolutions onusiennes, toutes se sont clairement prononcé en faveur de ce partage de la ville entre les deux peuples. Mais, force est de constater, que ces résolutions s'apparentent à des vœux pieux, étant dépourvues de tout caractère contraignant à l'encontre d'Israël. Mais le plus choquant dans cette affaire est ce mutisme presque total de la part des capitales occidentales. Un mutisme qui les rend de facto complices de la tragédie que vit tout un peuple désarmé et qui se retrouve quasiment seul face à la machine israélienne qui ne recule devant rien pour atteindre les objectifs qu'elle s'était fixés. Situation intolérable mais sans issue d'autant que les maîtres de ce monde et à leur tête les Etats-Unis ont failli à leurs engagements et se montrent impuissants face à un Etat qui fait fi de tout bon sens pour ne prendre en compte que ses propres intérêts dans un déni total des règles qui régissent les rapports à l'échelle internationale. La responsabilité des dirigeants israéliens est de ce point de vue, « toute relative » dans la mesure où c'est à la communauté internationale » via l'ONU et son conseil de sécurité qu'il revient en premier lieu de faire respecter ses textes et ses résolutions. Sans cela, sa crédibilité, fortement écornée, risque d'être à jamais perdue d'autant que dans d'autres cas et concernant d'autres pays on fait preuve d'une grande fermeté qui peut se transformer en une intervention militaire sait très bien que cela n'adviendrait jamais dans le cas d'Israël pour des raisons bien évidentes. Mais continuer sur cette voie de l'ignorance des aspirations légitimes de tout un peuple, le seul aujourd'hui vivant sous la colonisation, relève non seulement de la complicité, mais aussi et surtout de l'irresponsabilité de la part de ceux qui se sont arrogé le droit de diriger les affaires de la planète et de se porter garants de la paix dans le monde.