Le Temps-Agences - Un salarié de 35 ans de la compagnie nationale de l'eau a tenté hier de s'immoler par le feu au Caire. Hazim Abdel-Fattah s'est aspergé d'essence devant le siège du gouvernorat, dans le centre de la capitale égyptienne, mais les badauds ont empêché qu'il ne se transforme en torche vivante, dit-on auprès de la sécurité. C'est la quatrième tentative de ce genre signalée cette semaine en Egypte, un pays frappé par une envolée des prix des denrées de base, une pénurie d'emplois, la pauvreté et un régime autoritaire. Une demi-douzaine d'immolations ou de tentatives d'immolation par le feu ont été enregistrées en Egypte depuis la "révolution du jasmin" en Tunisie déclenchée par le suicide, le 17 décembre, d'un jeune chômeur diplômé à qui les autorités avaient confisqué son étal de fruits et légumes. Des cas similaires ont été rapportés en Algérie et en Mauritanie. En Egypte, l'université d'El Azhar, qui fait autorité dans l'Islam sunnite, a rappelé que cette forme de suicide était interdite dans la religion Musulmane.