Maya Jeribi, secrétaire général du PDP « Il ne faut jamais sous-estimer le peuple » « C'est un grand jour, un événement historique pour le peuple égyptien qui fait passer un bon message est que lorsque le cri de la liberté et de la dignité est lancé, le processus ne s'arrête pas. Le peuple égyptien dit aux dirigeants arabes que les réformes aussi importantes soient elles, lorsqu'elles sont prises en retard elles ne font que stimuler la marche vers la démocratie. Un autre message adressé aux dirigeants arabes, est qu'il ne faut pas sous-estimer le peuple. Mon souhait est que la phase transitoire sera la moins longue que possible et que l'armée amène l'Egypte vers le statut d'un pays arabe démocratique basé sur des institutions démocratiques ». Sana FARHAT ---------------------------- Professeur Sadok Belaïd, ex-doyen de la Faculté de Droit, des Sciences Politiques et Economiques de Tunis « Les militaires ont une mission provisoire celle d'ouvrir une nouvelle ère démocratique » « Les militaires ont l'habitude de prendre le pouvoir en Egypte. Après le Roi Farouk, il y a eu l'expérience des Officiers Libres avec Jamal Abdennasseur et d'autres, le régime militaire a toujours régné dans ce pays. Toutefois, il faut être prudent. Nous sommes au début de cette révolution et la donne a changé. C'est le peuple qui a été derrière le bouleversement politique d'où le changement du régime. Il y a également un autre aspect qu'il ne faut pas négliger est que les partis politiques ont changé. Ils vont s'infiltrer dans la révolution, et tirer le drap pour eux. Ils vont revendiquer une partie du mérite. Malgré tout cela, il ne faut pas minimiser le pouvoir de l'armée. Les militaires vont suivre la voie de la sagesse en déclarant qu'ils vont assurer une période transition. Ils doivent respecter le choix démocratique et libre du peuple. Les militaires ont une mission provisoire celle d'ouvrir une nouvelle ère démocratique où l'opinion publique est très éveillée et la tension politique est active. Les Egyptiens ont la foi ».