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Grande mobilisation des bénévoles
Au port frontalier de Ras Jedir
Publié dans Le Temps le 23 - 02 - 2011


•Retour de près de 5 000 compatriotes
•Deux tentes dressées pour assurer les premiers soins
•Les citoyens assurent gratuitement le transport
Emouvant, c'est le moins que l'on puisse dire. Des tentes ont été dressées au niveau du port frontalier à Ras Jedir où des citoyens de différentes régions et autres délégations sont mobilisés à titre bénévole pour venir en aide aux Tunisiens fuyant la Libye à cause des événements dramatiques survenus dernièrement. En fait, un grand élan de solidarité a été remarqué depuis dimanche pour soutenir et prendre en charge nos compatriotes rentrés en état d'urgence de Libye.
Les villes frontalières Ras Jedir et Ben Guerdane vivent depuis deux jours sous l'effet de ces événements. Des événements qui ont permis de démontrer à quel niveau les Tunisiens sont généreux et surtout à quel niveau ils sont capables de se vouer pour autrui sans contrepartie. La Commission populaire formée à l'issue de la Révolution s'organise depuis dimanche pour assister aussi bien les quelques familles libyennes ainsi que celles tunisiennes. C'est dans les deux tentes que les infirmiers bénévoles et les jeunes du Croissant Rouge assurent les premiers soins aux voyageurs, surtout ceux souffrant de problèmes de santé ou de fatigue. Ils sont venus d'ailleurs, de différentes régions de la République, entre autres de Gabès. Des actes de solidarité ont été également observés de la part des citoyens du gouvernorat de Médenine ainsi que ses différentes localités. Des voitures de particuliers munies de médicaments et de matériels de premiers soins ont été au rendez-vous à Ras Jedir. Les Djerbiens, toutes franges sociales confondues, n'ont pas lésiné sur les moyens pour aider nos compatriotes « rapatriés » à Ras Jedir.
Efforts louables
D'ailleurs, des efforts louables ont été fournis à tous les niveaux (par l'Armée ainsi que par les civils) pour soutenir les Tunisiens obligés de quitter le territoire libyen. Sans argent ni biens, ils sont bloqués à Ras Jedir. Ils ne trouvent même pas de quoi payer les frais de transport pour rentrer dans leurs villes natales. Ce sont les citoyens natifs de Ras Jedir et Ben Guerdane qui les aident en ce moment. Ces derniers faisaient la navette entre ce point frontalier et Ben Guerdane pour les ramener gratuitement, car jusqu'à presque quatre heures de l'après-midi, les moyens de transport entre les deux villes étaient rares, sachant que le nombre de nos compatriotes qui ont élu domicile hier, dépassait les 200 pour atteindre ainsi presque 5 mille personnes.
Il est tout à fait normal de croiser des voitures ou des camionnettes Peugeot 404 transportant les voyageurs gratuitement. « On peut même lire des pancartes encourageant les automobilistes à venir en aide à ceux qui ne trouvent pas de moyens de transport pour arriver jusqu'à Ben Guerdane », d'après les témoignages.
La SNTRI s'y met
De son côté, la Société Nationale de Transport Interurbain (SNTRI) a mobilisé hier, trois bus d'une capacité d'accueil de 60 voyageurs chacun pour assurer le transport de nos compatriotes gratuitement. C'est vers les villes de Sfax, Sousse et Tunis qu'elles se sont dirigées, déclare M. Lotfi Mhirsi, PDG de la SNTRI. Auparavant, « un bus a fait le départ de Ben Guerdane à 10 heures du matin vers la capitale sillonnant les villes du Sahel et ce pour soutenir les efforts de la Commission de la révolution », ajoute-t-il.
Les gestes de soutien ne se sont pas limités à ce niveau. Pour sa part la FTAV, Fédération Tunisienne des Agences de Voyage a mobilisé des bus et des mini-bus aussi bien de Ras Jedir vers Ben Guerdane que de Ben Guerdane vers les autres gouvernorats (Gabès, Sousse, Sidi Bouzid…). A remarquer que la SNTRI a programmé un voyage le soir et ce vers 20 heures. D'autres bus ont assuré le transport de nos compatriotes du point frontalier Dhiba. Au total, 40 personnes sont rentrées chez eux en partant de ce point frontalier.
La région du Sud essentiellement, la zone frontalière, vit en cette période une situation particulière. Une grande dynamique est enregistrée. Une dynamique humanitaire et humaniste…Et non pas cette dynamique commercialisante qui servait de clicher pour stigmatiser Ras Jedir !
Sana FARHAT

Jours d'enfer pour les Tunisiens établis en Libye
• Accrochages à l'aéroport de Sebha entre Tunisiens établis en Libye.
Tunisair a dépêché deux avions, mais leur capacité était inférieure au nombre des Tunisiens à rapatrier : 50 ingénieurs de la multinationale study internationale, 200 employés de Poulina et une centaine de personnes établis dans le sud de la Libye.
• Nos compatriotes à Sebha lancent un appel d'urgence: « Soit on part tous soit on reste tous ».
Encore une journée de calvaire pour les Tunisiens établis en Libye. Sebha une ville du sud libyen, s'est réveillée encore une fois traumatisée suite aux évènements qui se sont produits ces derniers temps à las ‘'Jamahiria''. Les manifestations explosent et la peur paralyse les gens. Zakaria B.G., un ingénieur tunisien en génie civil exerçant dans la multinationale ‘'Study internationale'' était sur le point de partir tout comme une partie de ses collègues dépêchés par leur chef de mission. « J'ai été contacté tout comme les ingénieurs tunisiens qui travaillent pour la même multinationale, pour quitter dans l'immédiat les maisons qu'on loue. Les libyens ne souhaitent plus, du moins en ces moments, héberger des Tunisiens qui sont tous suspects même s'il s'agit d'une élite qui travaille dans de grands marchés internationaux. » nous confie Zakaria qui nous signale qu'il a laissé tous ses affaires se contentant tout juste de prendre ses papiers et ‘'ses jambes à son cou'', et de courir. « Notre chantier est du côté de Jerma une région située à 170 km de Sebha. Cela dit j'ai été obligé de faire cette route en voiture, à mes risques et périls. Les Libyens sont armés jusqu'aux dents. Ils circulent dans la rue avec des armes, comme des cow-boys. Sur la route j'ai été menacée. Je risquais de mourir à chaque instant. En plus j'ai été plusieurs fois intimidé par la série de fouilles qu'on a subies. » continue notre interlocuteur.
Sur la route de… l'aéroport
Mais Zakaria n'était pas au bout de ses peines. Car à l'aéroport, le billet réservé par la multinationale était en classe économique alors qu'il ne reste que trois places en classe privilège. Zakaria accepte de payer la différence. Il a, malgré tout, fallu acheter un billet et attendre. Il s'est installé et une partie de ses collègues dans la salle d'embarquement de 11H00 à 16 h 00 pour pouvoir, enfin, rejoindre ses siens à Tunis. Sauf que sur les 70 ingénieurs qui travaillent pour cette multinationale seule une vingtaine ont pu être rapatriés. Les 50 autres personnes étaient accompagnés de leurs familles et d'autres étaient obligés de se déplacer vers Tripoli puisqu'ils n'avaient pas de passeports.
Hier à l'aéroport de Sebha
Mais la situation n'a fait qu'empirer à l'aéroport de Sebha, hier, où se sont rassemblés outre les employés de ‘'study internationale'', ceux de la filiale de Poulina qui étaient au nombre de 200 et une centaine de personnes exerçant dans divers domaines dans le sud de la Libye. « Poulina qui était majoritaire quant au nombre des employés à rapatrier est intervenue pour favoriser les siens. Et c'est là que des accrochages ont eu lieu. » confie Zakaria qui était en contact avec ses amis et collègues, la journée durant. Le Temps était de ce fait dans l'obligation de lancer l'appel aux médias qui avaient la possibilité d'informer dans l'immédiat de la situation insoutenable à Sebha. « J'ai eu peur pour mes amis. Car ils risquaient à tout moment l'assaut des militaires. » nous dit notre interlocuteur. Affaire à suivre.
Mona BEN GAMRA

Un facebooker libyen au bout du fil
Pour avoir d'autres informations sur la situation qui se dégrade de jour en jour en Libye nous avons contacté M. Abdelkarim Abou Chaala, un facebooker qui s'est étonné comment on a pu le joindre puisque les communications étaient quasiment impossibles. « Je préfère ne pas rentrer en contact avec des Tunisiens notamment sur Facebook, car l'Etat est aux trousses des personnes qui utilisent ce réseau social pour s'échanger des informations. Les autorités ont censuré l'Internet, mais cela ne nous a pas empêché de faire écouter notre voix au monde entier en filmant des séquences vidéo qu'on a mis à la disposition des agences de presse via les frontières avec l'Egypte. » nous a-t-il dit.

Un projet estimé à 1500 millions de dinars
‘'Study international'', une multinationale supervisait au sud de la Libye trois marchés internationaux. Le premier concerne le contrôle de la construction de voiries et de réseaux divers dont le coût est estimé à 600 millions de dinars tunisiens. Le deuxième marché consiste à construire 4500 villas qui coûteront à la Jamahiriya 800 millions de dinars, et enfin la construction de 12 stations d'épuration à « Oued El Miah » (400 millions de dinars).

Le corps médical tunisien au secours des victimes
Le ministère de la Santé publique a souligné, dans un communiqué publié hier, la disposition des différentes structures tunisiennes de la santé à fournir les secours nécessaires aux victimes des évènements survenus en Libye.
Le communiqué précise que le système national de la santé veut apporter son concours aux cadres médico-sanitaires libyens pour assurer les prestations sanitaires nécessaires au profit du peuple libyen frère, dans cette conjoncture exceptionnelle.

L'Ordre National des Médecins dénonce
L'Ordre National des Médecins de Tunisie dénonce avec force la répression sanglante perpétrée à l'égard de la population libyenne et qui se transforme en génocide.
Appelle la communauté internationale à intervenir vigoureusement pour mettre un terme à l'assassinat des civiles désarmés.
Demande aux instances humanitaires internationales de permettre l'ouverture d'un couloir sanitaire pour évacuer les blessés.
Affirme son soutien au peuple libyen frère et met à sa disposition le corps médical tunisien pour secourir des victimes.
Invite les citoyens tunisiens à un don de sang immédiat.


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