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Ce paysage d'apocalypse !
Ras Jédir
Publié dans Le Temps le 04 - 03 - 2011

• La Tunisie, escale vers la délivrance : 85.000
personnes ont afflué, du 20 février au 2 mars
• Flux incroyable, géré par le sens de l'humanitaire de nos compatriotes ; organisations, médecins bénévoles, citoyens, comité de protection de la Révolution
• Les Egyptiens déplorent l'indifférence du gouvernement d'Ahmed Chafik et menacent de se rassembler à la Place Tahrir
Ras Jédir – Le Temps
Nous avons tous entendu parler de la crise sur les frontières tuniso-libyennes, des flux de gens en détresse, de tous ces étrangers qui s'amassent tout d'un coup jusqu'à se faire piétiner dans leurs bousculades fuyant l'enfer en Libye. Et nous voilà, debout, devant la barrière en fer séparant la terre tunisienne de la terre libyenne ; une montagne de vêtements et de déchets, des gens ayant passé des heures à attendre le passage, dans l'espoir d'être sauvés. Un tas de vêtements déchirés, usés en l'espace d'un jour ou deux, et délaissés ensuite aux portes de la Tunisie.
Le point Ras Jédir, devient tout d'un coup un grand et large camp de transitaires. Ils ne savent point combien ils resteront, nombreux sont ceux qui sont là depuis plus de trois jours. Ils ont fuit la mort, oui, mais au bout du tunnel, ils se sentent délaissés et même nargués par leurs gouvernements. Ils ont faim et soif, ils sont fatigués et en détresse, mais ils sont aussi en colère. Les Egyptiens surtout, nous pressent de lancer un appel à leur gouvernement et un message à Ahmad Chafik « Notre rendez-vous est à la place Tahrir !! »… Phrase combien éloquente par ces temps de révoltes!
Ras Jédir; risque de catastrophe humanitaire
C'est peu de le dire avec un chiffre qui supérieur à 8000 personnes qui arrivent en Tunisie quotidiennement de Libye. 500 d'entre eux arrivent blessés dans les bousculades. Entre fractures, contusions bénignes au niveau de la poitrine, entorses, plaies… Nos médecins et nos corps médicaux s'attèlent à leur porter les premiers secours. Or, il y a aussi les hypertendus, les cardiaques, les diabétiques, les personnes en état de choc et même les femmes enceintes, et dans leurs dernières semaines, voire dernier mois qui arrivent quotidiennement. Des PMA sont sur place pour les soigner. Et il y aussi ceux qui restent des jours, qui tombent malades « grippe ou complications graves » nous assure un médecin.
Le corps médical lance un appel « Nous sommes au bord de la crise humanitaire, il y a un risque d'épidémies due au manque d'hygiène, à la mal nutrition et aux détresses psychologiques et physiques dans le flux des arrivants. Nous n'avons pas où loger tous ces gens ici et nous avons également besoin de médecins et de soignants. Beaucoup d'entre nous n'ont eu que quelques heures de repos en une semaine, nous effectuons 600 consultations par jour », témoigne le médecin.
Nationalités gérables… D'autres, en détresse
Le lieutenant colonel Malek Mihoub de la protection civile nous présente quant à lui un état de lieu, effrayant, d'ailleurs « 86500 personnes, essentiellement des Tunisiens, Egyptiens et Asiatiques nous sont arrivés depuis le 20 février. Les Egyptiens à eux seuls représentent plus de 35000. Les Européens, Turcs, Coréens, Japonais sont gérables. Leurs consuls viennent les recevoir et organisent immédiatement leur départ. Les Bengalais, les Egyptiens et les Africains quant à eux souffrent en attendant leurs gouvernements. Et il faut justement leur lancer un appel pour qu'ils prêtent de l'attention à leurs citoyens ici. Les Nations Unies doivent également faire pression. On a besoin de ponts aériens et maritimes pour qu'on puisse aussi s'occuper de la Tunisie qui a, en ce moment, besoin de nous. La population locale a par ailleurs fait un travail humanitaire « surhumain » et formidable. Les habitants de Ben Guerden, l'initiative populaire de la protection de la Révolution et les organisations jouent un rôle très important dans la logistique, le transport, l'argent et même la nourriture. Nous avons organisé des commissions internationales et nationales, nous gérons un vrai exode humain et nous nous retrouvons devant une situation qu'on n'a pas vécue depuis Sakiet Sidi Youssef. Nous disposons de PM avancés, de six ambulances et d'engins spécialisés. La Société Régionale de Transport de Médenine effectue 30 voyages quotidiennement pendant toute la première semaine, maintenant, la SNT en fait 30 de plus, et tous les voyages sont gratuits ».
Une marée humaine : c'est Ras Jédir, aujourd'hui. Parmi les étrangers, surtout des Bengalais et des Asiatiques, des bénévoles s'occupent de la traduction. Les files humaines n'en finissent pas. Elles sont devant les toilettes, les tentes de médicaments, les tentes de nourriture. Les Egyptiens, quant à eux, se sont rassemblés devant les chaînes de télévisions étrangères appelant à la chute du gouvernement d'Ahmed Chafik, scandant un « Merci Tunisie » et essayant de transmettre leurs voix de détresse à leurs journalistes et autres ministres et surtout le ministre des Affaires Etrangère, qui à l'unanime est sujet au plus grand mécontentement. Certains d'entre eux sont en grève de faim. Et Ils nous pressent également de lancer un appel pour qu'on sauve leurs compatriotes en Libye « Ils sont coïncés à l'aéroport de Tripoli, on leur vend le pain à 5 livres ! ». L'un d'entre nous nous interpelle « J'ai passé huit jours à l'aéroport de Tripoli et ça fait deux jours que j'attends ! ».
Mais le gouvernement égyptien n'est pas le seul « accusé » sur les frontières. Nombreux sont ceux qui nous ont lancé un « C'est maintenant que vous venez ? Où sont les médias tunisiens ? ». En apprenant que nous sommes des journalistes tunisiennes. Ils sembleraient, en effet, qu'encore une fois, nous, journalistes tunisiens, avons manqué à l'appel…
Choucha, là où la volonté humaine réalise l'impossible
L'hôpital militaire de campagne à Choucha, à quelques kilomètres de Ras Jdir a été improvisé un camp de déplacés transitaires. « Ils devaient passer entre les 24 et 36 heures, seulement ils restent jusqu'à 4 jours » nous révèle un vétérinaire responsable de l'hygiène, qui, lui aussi, préfère garder l'anonymat. Il continue « Nous attendons l'arrivage de 5000 Bengalais et de 7000 Egyptiens, et ils peuvent être plus nombreux encore... Il est impératif d'activer le départ de ceux qui sont ici pour laisser la place aux nouveaux arrivés. »
30.000 plats
Dans le camp, l'ordre et le calme règnent. Le risque d'épidémie est minime et des analyses sont quotidiennement effectuées sur les eaux. Les décharges ramassent les poubelles. D'ailleurs, les transitaires eux-mêmes aident à le faire pendant la journée en récupérant ce qu'ils avaient jetés par terre après le diner. On les voit tenir des longues files afin d'être servis. 30000 plats sont servis par jour. Une association internationale brésilienne assure 20000 plats cuisinés sur place et 10000 sont sous traités ailleurs. Nous avons vu des camions de dons en nourriture arriver de Tunis et dans le camp, on nous affirme que tout est payé par des bénévoles et les citoyens tunisiens. Et surtout, dans le camp, on respecte les traditions culinaires des nationalités – essentiellement égyptienne à 80%, dont nombre d'entre eux sont également en grève de faim, bengladèche et vietnamienne – nous précise-t-on.
La colère et la panique règnent à Ras Jdir, l'abattement et la fatigue caractérisent les transitaires de Choucha. Ils sont néanmoins calmes. Il faut dire qu'à ce stade leur calvaire est presque fini puisque des heures ou un jour et deux, normalement, les séparent d'un retour chez eux « Un salamou Alikom » nous est systématiquement lancé si l'on passe à côté de Bengalais et un sourire nous est toujours offert de la part de Vietnamiens. Les Egyptiens quant à eux sont les plus actifs à aider et collaborer. « Nous avons souvent un problème de communication avec les Asiatiques. Beaucoup d'entre eux ne parlent même pas anglais, et nous communiquons par des gestes » nous explique-t-on leur retranchement par rapport aux Egyptiens.
D'un côté du camp, 14 toilettes et 100 latrines sont disposées, de l'autre on prévoit 300 latrines supplémentaires. Il y a aussi 18 douches et chaque unité de cuisine donne à manger à 600 personnes. La cuisine ici ferme à 2 heures du matin, non seulement on sert ceux qui y sont, mais on attend ceux qui arrivent le soir, en général.
Il y a le Wifi et le téléphone est disponible, ce sont là leur liens avec leurs proches et avec le reste du monde dans cet endroit bordant le désert… Dans les tentes, fournies par l'UN Refugee Agency et par l'Armée nationale. 25000 personnes sont logées, les familles dans des tracés à elles et elles sont d'ailleurs pour le rapatriement.
En quittant les lieux, des enfants nous ont croisées. Ils jouaient innocents et inconscients de ce que la bêtise humaine ait pu causer à leurs familles. Il faisait nuit et malgré le nombre de refugiés dans le camp, l'endroit était presque silencieux, à l'exception de quelques groupes qui discutaient en murmurant. Même les enfants, jouaient en silence… Abattement ? Attente ? Ils sont malgré tout finalement rassurés.
Dans le noir qui enveloppait le désert derrière nous, on s'est demandée « Avons-nous jamais connu de crise humanitaire ? Avons-nous jamais été confrontés à des situations où des dizaines de milliers de vies humaines étrangères et en détresse deviennent tout d'un coup notre responsabilité directe ? » Jamais, et pourtant, le peuple tunisien, la protection civile, l'armée, le corps médical étatique et bénévole, la Croix Rouge, non seulement répondent présent, mais font honneur au nouveau visage de la Tunisie.
Hajer AJROUDI

Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires Sociales : «C'est très grave»
Le gouvernement tunisien a créé une commission nationale pour observer et suivre de très près la situation humanitaire, à la frontière tuniso-libyenne qui risque de s'aggraver à tous les plans, l'arrivée de ressortissants de toutes les nationalités en provenance de Libye se poursuivant à une cadence de plus en plus élevée. On enregistre, chaque jour, une dizaine de milliers d'arrivants qui franchissent les points de passage frontaliers de Ras Jédir et Dhiba vers la Tunisie. Jusqu'à présent, quelque 90 mille arrivants de Libye ont franchi les frontières.
La commission a tenu, hier, une réunion, au siège du ministère des Affaires Sociales, sous la présidence de M. Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires Sociales. Elle est composée de représentants des ministères des Affaires Etrangères, de l'Intérieur, de la Défense Nationale, de la Justice, de la Santé publique, de l'Equipement et du Transport, outre des responsables de l'Office des Tunisiens à l'Etranger, de l'Union Tunisienne de Solidarité Sociale (UTSS), du Croissant Rouge Tunisien et des délégués de l'Organisation Internationale de l'Emigration et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugies (HCR).
S'adressant aux journalistes de la presse nationale, à l'issue de la réunion, M. Mohamed Ennaceur a reconnu la gravité de la situation, notant qu'elle risque de se dégrader davantage, ce qui a motivé la création de cette commission nationale chargée d'élaborer un plan d'actions pour faire face à toute éventualité.
«La Tunisie a pu jusqu'à présent gérer, au mieux, la situation, pratiquement, par ses seuls moyens, malgré la situation exceptionnelle qu'elle vit, elle-même, a dit M. Mohamed Ennaceur, qui a réitéré les appels du gouvernement tunisien aux pays frères et amis et à la Communauté internationale dans son ensemble en vue d'apporter, au plus vite, l'aide nécessaire à la Tunisie afin de surmonter les difficultés rencontrées dans ce domaine. Il a indiqué que le plus grand problème rencontré pour le moment concerne le rapatriement des ressortissants étrangers retenus dans les camps de réfugiés sur le sol tunisien, près des points de passage, ou encore, dans les aéroports tunisiens, en attente d'être rapatriés. Or, ces ressortissants sont de toutes les nationalités dont de nombreux asiatiques.
Outre les avions, la meilleure solution serait de louer des bateaux pour les ramener chez eux, vu la grande capacité de transport des bateaux.
Les pays de l'Union européenne, beaucoup de pays arabes dont l'Etat des Emirats arabes unis et des Organisations internationales concernées ont exprimé leur volonté de fournir l'assistance nécessaire à la Tunisie pour l'aider à gérer la situation dans les meilleures conditions, ainsi que pour faciliter le rapatriement des ressortissants étrangers retenus sur son sol.
La réunion de la commission, jeudi, a enregistré la participation du ministre de la Santé publique et du ministre de la Formation Professionnelle et de l'Emploi, car le retour des travailleurs tunisiens en Libye va compliquer la situation de l'emploi en Tunisie, déjà très saturée. La moitié des travailleurs tunisiens en Libye sont rentrés, soit plus de 30 mille personnes.
Estime accrue
M. Mohamed Ennaceur a affirmé que sur le plan sécuritaire, la situation aux frontières tuniso-libyennes est normale et n'a pas connu de problèmes, jusqu'à présent.
Il a salué la solidarité manifestée par le peuple tunisien et la société civile en Tunisie envers les arrivants étrangers dont beaucoup sont des frères arabes et islamiques, notamment des égyptiens, signalant l'effort particulier déployé par les nouvelles autorités égyptiennes pour rapatrier les frères égyptiens retenus en Tunisie, en collaboration avec le gouvernement tunisien.
« L'élan de solidarité manifesté par les tunisiens à cette occasion a contribué à accroître l'estime internationale vouée à la Révolution tunisienne », a dit M. Mohamed Ennaceur.
Salah BEN HAMADI

UE: 10 millions d'euros pour l'évacuation des réfugiés
Mouldi Kéfi, ministre des Affaires étrangères, a reçu, hier, au siège du département, la commissaire européenne chargée de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises, Kristalina Georgieva, et la secrétaire d'Etat hongroise aux Affaires européennes, Eniko Gyori.
Cette mission s'inscrit dans le cadre de la contribution de l'Union européenne aux opérations d'aide humanitaire en faveur des réfugiés qui quittent la Libye à travers la frontière tuniso-libyenne.
Lors de cette entrevue, le ministre des Affaires étrangères a donné un aperçu des récents développements en Tunisie et des "efforts déployés afin d'assurer le succès du processus démocratique dans le pays, pour l'instauration de l'Etat de droit et pour le développement".
Le ministre a salué l'UE pour son programme d'évacuation d'urgence des réfugiés venus en masse de Libye vers leurs pays d'origine, une initiative qui permettra "de prévenir une catastrophe humanitaire", a-t-il précisé.
A l'issue de l'entretien, Mme Kristalina Gorgieva, a annoncé que l'Union européenne accorde une aide spéciale à la Tunisie d'un montant de 10 millions d'euros (plus de 19 millions de dinars) au titre d'un appui financier permettant l'évacuation des réfugiés migrants de Libye.
Cette aide, a-t-elle indiqué, vise à pourvoir aux besoins les plus urgents de la population qui traverse la frontière tuniso-libyenne (aide médicale, nourriture, couvertures, tentes).
La commissaire européenne a assuré également de la mobilisation des pays européens en l'occurrence la France, l'Espagne, l'Italie et la Grande Bretagne, pour le rapatriement de plus de 20 mille migrants à la frontière tuniso-libyenne.
Une équipe de protection civile composée de représentants de pays européens devait être dépêchée, jeudi après-midi, au poste frontalier de Ras Jedir, pour examiner les moyens permettant le transfert des réfugiés. Des bateaux seront ainsi affrétés pour participer à leur évacuation, a ajouté la responsable européenne.
Mme Kristalina Georgieva a salué l'élan de solidarité des Tunisiens en faveur des migrants à la frontière tuniso-libyenne, un effort qu'elle a qualifié d'"admirable" dans une conjoncture difficile.
Pour sa part, la secrétaire d'Etat hongroise aux affaires européennes, Eniko Gyori dont le pays assure la présidence de l'UE, a affirmé l'engagement de l'Union à apporter l'aide nécessaire à l'évacuation des migrants de retour de Libye.
Elle a réaffirmé le soutien de l'UE aux pays de l'Afrique du Nord, cette région, a-t-elle dit, où "le développement économique est le garant de liberté, de démocratie et de prospérité".


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