Marine Le Pen a trouvé la solution, alors pas de panique! La Libye à feu et à sang ? Une catastrophe humanitaire à la frontière tunisienne ? Des flots incessants de migrants qui fuient vers la mer, essayant de rejoindre des rivages plus heureux, pensant dans leur extrême détresse qu'ils y seront accueillis à bras ouverts ? Qu'à cela ne tienne: une vague, une grosse; de celles qui emportent tout dans leur sillage, sans pitié ni remords, se chargera du nettoyage du printemps dans les règles, et vos problèmes de s'évanouir comme neige au soleil. Merci qui ? Merci Marine qui est bien la fifille à son papa. Froid aux yeux, elle ? Jamais de la vie. Quand on aspire à gouverner un jour la Patrie des droits de l'Homme, pas de quartier. Elle l'aurait déclaré sur RTL sans ciller. Rejeter les immigrés à la mer, Libyens, Tunisiens, Egyptiens… cela s'entend- est une alternative tout à fait solvable à son sens. Ne menacent-ils pas de venir « manger le pain des Français » ? Alors on ne sait pas si elle y gagnera encore dans les sondages, mais pour ce qui est de la logique du pire, cela tombe sous le sens au moment où l'Islam occupe l'épicentre des débats au cœur d'une nation qui aurait en réalité, d'autres chats à fouetter. Mais bon, on fait ce qu'on peut chez les « Lépénistes » comme chez les « Sarkozystes », pour racoler des voix en prévision de 2012. Qu'est-ce qu'on en a à foutre après tout de Khadafi, de la Libye, et de ces milliers de morts qui tombent comme des mouches dans un pays gouverné par un fou sanguinaire ? Un fou duquel on s'est bien accommodé un jour ou l'autre. La Real Politik a ses raisons que la raison se garde bien de dénoncer. Question d'élégance en somme. Un peu comme on a fait avec le « Ripou » tunisien (selon la formule d'Aly Zmerli) qui a tiré sa carte maîtresse en fricotant étroitement avec le Mossad pour s'assurer l'immunité pendant 23 années de despotisme, jusqu'à ce qu'il soit « lâché » par ses alliés d'hier, pour être devenu trop encombrant. Un boulet au pied, on le traîne le temps qu'il faut, quitte à fermer les yeux sur tout le reste, tant qu'on y trouve son compte. Et les bons comptes font les bons amis, n'est-ce pas ? Quant aux « bons samaritains » qui attendent leur heure pour intervenir –par les armes- comme ils l'ont fait en Irak pour délivrer un peuple de son tyran, en tout bien tout honneur, cela va de soi, ils feraient mieux –effectivement- de choisir une autre partition…