Et s'ils avaient fait exprès de perdre pour mieux préparer leur simple... Il y avait comme un petit air de fête, de déjeuner sur l'herbe, de pique-nique en forêt lors de la première semaine à l'occasion du Nana Trophée, un peu à l'image de notre Ons nationale qui s'amuse comme une folle à faire des blagues. A ses amis mais aussi à ses adversaires sur le court. Première semaine radieuse et sympa donc qui aurait pu l'être encore plus si Ons était allée jusqu'au bout. Allons, on ne va tout de même pas faire la fine bouche et bouder notre plaisir de l'avoir vue en finale ! Puis, tout d'un coup hier, les visages se sont un peu fermés et la pression était visible sur le visage de tous. Tout le monde attend Malek Jaziri, ce Tunisien entré de plain-pied dans les 100 premiers mondiaux et qui fait à nouveau parler de lui sur les journaux, dans les radios et sur les plateaux télé. Evacuer la pression Malek, qui a débarqué au Tennis-club discrètement, a franchi la porte menant aux vestiaires et ressorti aussitôt pour une dernière mini-interview à notre collègue Walid Nalouti. Un peu plus tard l'attendait sur le court son ex-compagnon d'infortune Heithem Abid qui aurait pu avoir la même carrière que lui, peut-être plus brillante. Une brillante carrière qu'ils auraient pu avoir tous les deux, plus tôt. Bon, le temps n'est plus aux regrets mais à celui à rattraper. Partie de doubles contre deux Français, la paire Burquier- Jouan. Cela fait longtemps que Haîthem et Malek n'ont pas joué ensemble. Leurs retrouvailles sont ratées. En face, un couple habitué à vivre ensemble (sur le court cela s'entend) à la machine bien huilée. Joli couple même si le public n'avait d'yeux que pour les deux autochtones. Qui ont certes perdu mais se sont amusés, pris leurs repères pour leur simple d'aujourd'hui, chassé le mauvais œil et évacué un peu de pression. Pression, pression : tout le monde n'a que ce mot à la bouche. Ah si Malek et Haîthem pouvaient lui foutre un passing chot, un amorti ou un lob !