• Entre-temps, il a changé de lunettes. • Le 27 mars prochain, au Palais des Congrès, à 10h, la première rencontre populaire du parti de Moncef Marzouki. • Les 24 et 25 juin, le congrès du ‘'Congrès pour la République''. • Participation du parti à l'Assemblée constituante Une conférence de presse pour redorer le blason d'un parti mis à l'écart du temps de l'ancienne dictature. Moncef Marzouki en est bien conscient et essaye de faire de son mieux pour exprimer l'essence de ce ‘'Congrès pour la République'' tant dans son passé, son présent, que dans ses perspectives d'avenir. Il va sans dire que Moncef Marzouki est l'une des figures de proue du militantisme en Tunisie. Ce prof à l'Université de médecine de Sousse, connu pour avoir été à un certain moment de l'histoire, un opposant virulent au régime de Ben Ali, aux idées brimées et aux multiples écrits relégués aux oubliettes a été de retour en Tunisie après cinq ans d'exil en France. Ce personnage qui dérangeait du temps de l'ancienne dictature s'est donné du mal pour garder en vie son parti, même si uniquement une dizaine de personnes sont restées sous l'emblème du Congrès pour la République. Parti de l'opposition, resté bon gré mal gré, comme une épine dans le pied d'une dictature qui ne reculait devant rien pour mater les esprits des uns et des autres. Tout cela on le connaît, ou presque. Mais ce que l'on connaît moins est que Moncef Marzouki n'a pas été renvoyé de Kasserine lors des premiers jours de la Révolution comme sont allés le dire certaines mauvaises langues. A une question que-Le Temps- lui a posée Moncef Marzouki répond qu'il a été, au contraire, « bien reçu à Kasserine. Je n'ai pas fait d'erreur également, en me rendant à la Kasbah au début de la Révolution. J'assume mon devoir d'affronter la foule et la police politique. Si je ne me suis pas manifesté sur la scène médiatique, c'est parce qu'on m'a écarté pour une raison ou pour une autre. Par ailleurs, les jeunes se reconnaissent dans ce parcours, car ils sont pour la détermination. Et nous sommes déterminés à arriver jusqu'au bout de nos idées. » avance-t-il. Notre interlocuteur a rappelé dans la foulée que plusieurs vidéos publiées sur Facebook par les militants du ‘'Congrès pour la République'', les jeunes notamment étaient pour beaucoup dans la Révolution. Il s'en enorgueillit car ses compagnons de route et lui ont participé, même avec le peu de moyens dont ils disposaient, au changement de la donne politique en Tunisie. Et puisqu'on y est, comment le Congrès pour la République voit-il l'avenir de la Révolution ? Programme politique du parti Pour commencer le parti compte participer à la vie politique d'une manière efficiente en participant, le 24 juillet, à l'Assemblée constituante. Le Congrès du parti sera tenu les 24 et 25 juin. Mais auparavant, (le 27 mars à 10 h) le Congrès pour la République tiendra sa première réunion populaire au Palais des congrès, là où il déclinera les grands traits de son programme politique. A ce sujet, Me Abderraouf Ayedi, membre du Congrès pour la République, a montré que le parti n'a pas d'idéologie mais « un déterminateur » commun politique. « Bon nombre parmi nous ont un penchant religieux d'autres sont des sympathisants de la gauche. Peu importe, car il ne faut pas mener un débat politique stérile basé sur les querelles entre gauche et droite. » avance-t-il. Dans ce même ordre d'idées, Moncef Marzouki a expliqué que le but est d'instituer les bonnes bases d'une union arabe adaptée à la modernité. Et puis une information, pour finir en beauté : Moncef Marzouki a changé de lunettes, lesquelles avaient fait l'objet d'une page Facebook assez visitée du temps de la Révolution. En plus elles lui vont à merveille. Mona BEN GAMRA
Et la réunion de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution ayant tourné au chaos? Me Samir Ben Amor, explique que cela est dû à la composition non équilibrée de cette haute instance, chose qui a provoqué le mécontentement des participants à la réunion. La haute instance comporte en effet, 12 partis politiques, et quasiment 20 associations, et excusez du peu, 42 personnalités nationales. Le parti Ettajdid, à titre indicatif s'est présenté avec 20 personnes et 19 personnalités politiques ! Sans oublier les zones de l'intérieur du pays restés, encore une fois, aux oubliettes. Idem pour les jeunes puisque le moyen d'âge des participants était de 60 ans !