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3,3 millions de dinars de recettes en 2011 Racheter les consciences, ça n'a pas de prix
Ennahdha
Publié dans Le Temps le 17 - 07 - 2012

Les recettes du mouvement Ennahdha ont atteint 3,3 millions de dinars (MDT), depuis l'obtention de son récépissé officiel, en mars 2011, et jusqu'à la fin de la même année, alors que les dépenses sont au niveau de 3,2 MDT.
A ce propos, Hédi Braham, membre de la commission financière du 9ème congrès d'Ennahdha, a ajouté, au cours d'une conférence de presse, tard dans la nuit du dimanche à lundi, que ces chiffres sont considérés comme «raisonnables», surtout que le parti a été capable d'ouvrir 264 bureaux, sur tout le territoire du pays, en 9 mois. Il a souligné que les recettes proviennent des cotisations des membres, au nombre de 60 mille, ainsi que des subventions spéciales accordées aux partis, au cours des dernières élections, et qui sont au niveau de 180 mille dinars, alors que les dépenses de la campagne électorale avaient atteint 400 mille dinars.

Le congrès du mouvement Ennahdha avait adopté, dimanche, les motions internes et économiques. L'adoption de la motion interne a permis de fixer les conditions de la composition du conseil de la Choura et de la candidature à ce conseil, ainsi que la détermination de tout ce concerne l'élection du président du parti.

Dans ce sens, le président du congrès, Abdellatif Mekki, a fait remarquer que les congressistes se sont mis d'accord sur l'adoption d'une composition élargie du conseil de la choura comptant 150 membres dont les deux tiers sont élus par le congrès qui, à leur tours, élisent le troisième tiers, ce qui est le même principe du mouvement lorsqu'il travaillait dans la clandestinité et qui avait démontré son efficacité, selon lui. Il a expliqué que ce tiers est «considéré comme régulateur, afin de garantir la représentation de toutes les régions, catégories et expertises».

Le président du congrès a, en outre expliqué que la candidature au conseil de la choura se résume en l'obligation pour le candidat d'être membre du mouvement, depuis au moins trois ans, avec la nécessité d'avoir assumé un poste de responsabilité au sein du mouvement, que ce soit au bureau central ou ceux régionaux et locaux.

Deux catégories sont exceptées, à savoir celle des jeunes de moins de 35 ans, parce que la crise vécue dans le passé par le mouvement ne leur avait pas permis d'occuper un poste de responsabilité, ainsi que la catégorie des militants dont l'appartenance au mouvement date de 10 ans ou plus.

Abdellatif Mekki a indiqué, d'autre part, que la motion interne a détaillé le texte concernant la méthode de l'élection du président du mouvement qui sera élu directement par les congressistes, défini la durée du mandat qui est de quatre ans, avec pas plus de deux mandats successifs, avec effet rétroactif. Il a ajouté, dans ce contexte, que trois parties seulement peuvent convoquer un congrès extraordinaire et qui sont le président, le tiers des adhérents ou le conseil de la choura.

En outre, le président du congrès n'a pas écarté l'idée de garder la même composition du bureau exécutifs, soit 17 membres qui sont proposés par le président du mouvement et approuvé par le conseil de la choura.

Concernant la motion économique, il a souligné qu'elle a insisté sur la nécessité de changer le modèle de développement tunisien, à travers la diversification des partenaires économiques, l'élargissement de la base de l'industrialisation, la promotion du taux d'intégration et l'encouragement de la communauté tunisienne à l'étranger à investir en Tunisie, ainsi que la diversification du marché financier à travers l'introduction de la finance islamique et la discrimination positive dans le développement et l'infrastructure de base au profit des régions intérieures.

Pour sa part, la porte-parole du congrès, Ferida Labidi, a indiqué que les congressistes ont voté pour la séparation entre les membres du bureau exécutif et ceux du conseil de la choura. Elle a remarqué que c'est une insistance sur l'indépendance de la décision du conseil de la choura «le pouvoir législatif» au sein du mouvement», face au bureau exécutif qui est «le pouvoir exécutif».

Le Parti du Travail Patriote Démocrate se positionne au sein de la gauche démocratique

Non à la politisation des dossiers sociaux

Le Parti du Travail Patriote Démocrate (PTPD), ne compte pas jouer le rôle de simple contestataire qui se contente d'organiser des meetings pleine phraséologie révolutionnaire sans lendemain. Après son dernier Conseil central qui a vu la naissance d'une nouvelle direction, il ambitionne de peser sur le paysage politique en se positionnant au sein de la gauche démocratique, sans perdre son âme. Ses militants participent aux mouvements de masse sans tolérer les excès et les surenchères. Deux de ses militants, Mohamed Jehmi Agrebi, membre de l'instance politique du parti et Abdallah Guesmi, membre de la direction régionale de Nabeul comparaitront aujourd'hui, devant le tribunal de Grombalia. Un procès politique, post-révolution.

Mohamed Agrebi, affirmait lors d'une conférence de presse tenue hier, que ce procès signe le retour des procès politiques dans le pays. Un militant du Parti Socialiste de Gauche (PSG) à Sakiet Sidi Youssef attend aussi son procès. « Les problèmes existant ne se résolvent pas par des mesures sécuritaires. Il faut répondre aux revendications des citoyens. Le parti épousant ces revendications, en a présenté un dossier aux autorités. Tout en étant contre les dépassements de la loi, nous refusons que le Gouvernement fasse porter à l'opposition la responsabilité de son propre échec », dit-il. Il rappelle que le village Chrifet avait consenti quatre martyrs sur l'autel de la Révolution. Les évènements ont commencé le 3 juillet et ont abouti au procès d'aujourd'hui. « Il ne faut pas chercher de bouc émissaire dans l'opposition », ajoute-t-il. Ce village qui compte 12 mille habitants, manque de routes goudronnées, de canaux d'assainissement avec plusieurs quartiers sans eau potable ...C'est une région marginalisée.

Après la Révolution, ses habitants ont dû patienter, jusqu'au jour où l'enveloppe budgétaire consacrée au développement de cette région a été dévoilée. Il s'agit de 180 mille dinars. A titre d'exemple Soliman a disposé de 65 milliards avec quatre fois plus d'habitants.

La proportion réservée à Chrifet est considérée par ses habitants trop insignifiante, expression de mépris «Hogra». La réaction des habitants a été spontanée et non étudiée en fermant les routes. « Des suspects ont commis des actes répréhensibles que nous condamnons », affirme le membre de l'instance politique du parti. Il rappelle que le Gouverneur n'avait pas daigné se déplacer et rencontrer les citoyens. Beaucoup d'arrestations ont eu lieu. Le sit-in a été levé. Des pratiques impardonnables ont été perpétrées dans le village. A qui incombe la responsabilité ? Au PTPD on reproche aux membres de la Constituante représentant la région de ne pas l'avoir défendue comme il fallait et reprochent aux autorités régionales leur façon d'avoir privilégié la solution sécuritaire. Mohamed Agrebi qui avait été arrêté et emprisonné sous la dictature de Ben Ali, passe par un procès aujourd'hui. Il revendique la non politisation des dossiers sociaux.

Abderrazak Hammami, président de l'Instance politique du parti, ne cache pas son indignation et son inquiétude pour la situation sécuritaire. Il rappelle l'agression subie par Ahmed Néjib Chebbi, président de l'instance politique du Parti Républicain. « Il faut garantir la sécurité de tous, y compris les dirigeants politiques », dit-il. Il déplore les coupures d'eau et d'électricité. Il ajoute : « Il y a quatre mois le ministre de l'Agriculture affirmait que nous avions des réserves en eau pour plusieurs années. Depuis des années la Tunisie accueille de millions de touristes maghrébins, sans qu'il n'y ait eu des pénuries d'eau ou d'électricité. C'est la preuve que la légitimité des urnes ne suffit pas. Il faut la consolider par la bonne gouvernance des affaires du pays. La situation désastreuse de l'environnement avec l'entassement des ordures un peu partout alors qu'il n'y a aucune grève ni dans les municipalités ni dans les sociétés de sous-traitance interpellent plus d'un. C'est que les délégations spéciales rencontrent beaucoup de difficultés parce qu'on veut leur imposer un partage du pouvoir comme celui sorti des élections du 23 octobre. 300 engins ont été détruits dans les évènements qui avaient accompagné la Révolution. Le gouvernement n'a rien fait pour les renouveler ». Abderrazak Hammami, somme le Gouvernement « il n'est pas question de ne pas faire face aux problèmes réels du pays ou de ne pas associer les Tunisiens dans les prises de décision. Nous appelons au consensus, en commençant par réaliser le dénominateur commun, comme le caractère civil de l'Etat, la transition démocratique, le rejet de la violence...D'ailleurs nous apprécions l'initiative de dialogue lancée par l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et rejetons le double langage du Gouvernement qui parle de consensus sans le mettre en pratique. »

Concernant le positionnement du parti sur l'échiquier politique, Bouraoui Baâboura dira que le parti tient à poursuivre son action d'unification de la tendance Patriote Démocrate tout en s'attachant à la formation d'un large front démocratique. Il y avait un litige concernant la nature du parti. Est –ce un nouveau parti qui répond aux normes démocratiques ou un parti classique qui se pare d'une démocratie de façade ? « Nous considérons que l'unification doit s'établir sur d'autres critères que ce qui avait été choisi lors de la dernière réunion du Mouvement des Patriotes Démocrates avec les dissidents du PTPD, le week-end dernier », dit-il. A propos du front, les discussions avaient démarré avec le Parti des Travailleurs et d'autres. Toutefois, les conséquences du Congrès de Tabarka de l'UGTT ont eu leur effet sur ces discussions. Il précise : « Nous pensons que le front démocratique et civil, doit s'ouvrir à la Voie Démocratique et Sociale et au Parti Républicain et au Parti Socialiste de Gauche (PSG) ». Les discussions sont en cours avec ces trois partis pour faire face à la tendance hégémonique et participer à la mise en place des conditions d'un équilibre des forces politiques pour favoriser l'alternance. « La gauche sociale et la gauche nationaliste doivent se rencontrer », dit-il.

Abderrazak Hammami, parlera du dossier du martyr Mahmoud Toumi, décédé le 8 mai 2011. La Haute Instance de Sauvegarde des Objectifs de la Révolution l'avait considéré comme un martyr. L'Assemblée Nationale Constituante et la commission des martyrs avaient été mises au courant de l'affaire. Le président de la République Moncef Marzouki, avait reçu la famille de ce martyr au 1er anniversaire de la Révolution. Des promesses avaient été faites pour réviser la loi limitant la période prise en considération du 17 décembre au 19 février. Rien n'a été fait. Pour le dossier des compensations aux prisonniers politiques on a remonté jusqu'aux débuts des années 80. Pour les martyrs de la Révolution, on ne semble pas encore pressé de réparer le tort. Par ailleurs, la commission de l'ANC qui devait se pencher sur les évènements du 9 avril, où en est-elle ? Rien.

A une question du Temps sur l'attitude du parti vis-à-vis de l'initiative Nida Tounes de Béji Caïd Essebsi, le PTPD considère que les personnalités entourant Si Béji sont respectables. Aucune discussion n'a été lancée. «Pour le moment on est concentré sur le front à constituer avec le Parti Républicain, la Voie Démocratique et Sociale et le Parti Socialiste de Gauche ». On verra après. De toute façon le PTPD est contre toute démarche suspecte pouvant amener au retour des résidus symboles de l'ancien régime.


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