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«Nous avons expliqué aux Islamistes que nous sommes attachés à notre identité arabo-musulmane mais que nous refusons toute instrumentalisation de la religion»
Moncef Marzouki, sans ambages
Publié dans Le Temps le 27 - 10 - 2011

Sans ambages, sans paroles superflues, Moncef Marzouki a détaillé les raisons de la percée du Congrès pour la République, aux élections de la Constituante. Hier lors de la conférence de presse qu'il a donnée, le leader du MOTTAMAR a dit les choses dans la précision, ne lâchant en rien son côté contestataire. « Je refuse de céder à la pression qu'on exerce sur l'opinion publique, où il faut dire du mal d'Ennahdha pour paraître progressiste."
Que l'on s'en agace ou pas Moncef Marzouki refuse les accusations le considérant comme un allié d'Ennahdha et se refuse à l'idée de repartir pour les mêmes faux combats où l'on doit dénigrere systématiquement l'adversaire. Il réfute également de se soumettre à certains dictats sociaux que la guerre des idéologies impose, en soulignant que s'il y a vraiment un ennemi à combattre, se serait la pauvreté qui sévit dans le pays. Dans la foulée et répondant à la question du journal quant aux mauvaises surprises que nous cachent les urnes en passant au devant de la scène politique des imposteurs politiciens, Marzouki, jette un regard vitrioleur sur les disparités sociaux-économiques qui ont fait que l'électeur tunisien tombe dans le piège de la politique politicienne de certains.
Mauvaise conscience
Et même si Moncef Marzouki ne l'a pas dit ouvertement, il a laissé entendre que l'ascension au devant de la scène de Hachemi Hamdi est un signal d'alarme aux gens qui vont gouverner, montrant un tant soit peu qu'un ventre affamé ne peut qu'avoir des conséquences néfastes sur la conscience politique des électeurs et donner mauvaise conscience aux hommes politiques. Me Samir Ben Amor, membre élu à l'Assemblée constituante a avancé dans ce sens que le tribunal dira son dernier mot sur les irrégularités relevées dans le processus électoral et que ce ne sont pas les prérogatives du CPR qui doit composer avec le parti Al Aridha de Hachemi Hamdi. « On doit accepter les résultats de ces élections même s'ils ne réjouissent pas tout le monde » dit-il. Même si on demeure persuadé que le CPR a tout pour se réjouir des leurs. Sans prétention aucune Marzouki le confirme en avançant : « Nous sommes fiers de la réussite du CPR bien que nous nous devons de rester dans la modestie. » Mais aussi dans la mesure.
La malédiction de l'argent politique
Marzouki tout comme ses compagnons de route ont préféré cette fois-ci faire les choses dans la mesure en mesurant leur propos. Mais la vaillance sans mesure de Marzouki ne l'empêchera, tout de même, de dire les choses comme elles sont, en montrant que l'argent politique a fait des siennes pendant ces élections. En puritain il dira même que cet argent a appelé sa malédiction sur ceux qui en ont usé et abusé. « Le peuple tunisien a puni ceux qui utilisaient l'argent politique. » Il est passé par la suite à l'exposé des grands axes du programme du CPR ayant fait son succès. « Le CPR s'est s'adressé à la fraction moderniste en continuant la bataille pour les droits de l'Homme, ceux de la femme tout en observant une ligne rouge et en montrant que nous sommes capable de défendre nos idées qui peuvent aboutir sans se livrer à une guerre idéologique. Nous nous sommes adressés à la fraction islamiste en leur montrant que nous sommes attachés à notre identité arabo-musulmane tout en rejetant l'instrumentalisation de la religion et la dictature de type religieux. » Dit-il.
Quoi de neuf docteur ?
Se revendiquant d'un manque d'équité sociale, Marzouki a montré également que le CPR s'est adressé aux classes appauvries tout en prônant un avenir meilleur pour ceux qui ont payé cher l'enrichissement de la classe aisée. « Cela ne veut pas dire que nous sommes contre les chefs d'entreprises, lesquels étaient la cible de notre programme et à qui on a montré qu'on est pour un Etat légal et que nous exigeons le respect des droits des travailleurs et le respect de l'écologie pour jeter les bases d'une entreprise citoyenne. »
Et puis qu'en est-il de l'avenir MOTTAMAR, quoi de neuf docteur ?
Le docteur Marzouki n'a pas proposé de remèdes miracles pour guérir un corps social, politique et économique malade de son temps mais il a tout juste rappelé que le CPR participera à la rédaction de la Constitution qui servira d'un code moral pour les cent ans avenir et qui, toujours selon lui, « protègera des générations futures de toute dictature. »
Reste maintenant à s'accorder avec les forces politiques pour répartir les rôles et retrouver un terrain d'entente quant à la durée du mandat du gouvernement de transition pour mettre ce qu'il appelle «la 1ère République» sur les rails. D'ici là, le Congrès pour la République propose de multiplier les congrès nationaux pour s'attaquer aux maux sociaux économiques et politiques dont souffre le pays à commencer par le chômage et la pauvreté. Et avant d'y arriver, Marzouki profitera, même si cela ne lui ressemble pas, des bains de foule à chaque apparition publique. A commencer par celui auquel il s'est adonné hier lors de la conférence de presse, où les journalistes se pressaient pour le prendre en photos alors que d'autres faisaient du coude pour noter ses déclarations. Et même si le regard des uns et des autres a changé vis-à-vis du CPR et de son leader, celui-ci a gardé dès le début de sa campagne une seule vision qu'a traduite un slogan si révélateur « Tunis aux yeux du MOTTAMAR » et qu'a symbolisée les fameuses lunettes de Marzouki qui paraît-il permettent de voir plus clair.


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