Le Temps-Agences - L'ex-président israélien Moshé Katzav a été condamné hier à sept années de prison ferme après avoir été reconnu coupable de deux viols et de harcèlement sexuel, une affaire sans précédent qui a bouleversé le pays. Agé de 65 ans, Katzav a en outre été condamné à deux ans de prison avec sursis et à une indemnité de 100.000 shekels (20.000 euros) en faveur de la principale femme victime, connue seulement sous le pseudonyme d'"Aleph", ainsi qu'à une amende de 25.000 shekels (5.000 euros) pour une seconde plaignante. "C'est un jour très spécial pour l'Etat d'Israël, un jour triste mais aussi un jour qui force le respect car le système judiciaire a fixé le principe de l'égalité de tous devant la loi", a ensuite déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La principale victime "Aleph" a exprimé sa satisfaction après le verdict. "Je ne cherchais pas la vengeance ni la sévérité de la sentence. Ce qui compte pour moi est le verdict, que la Cour a cru à mon histoire et m'a rendu justice, même si c'est avec du retard". Protestant à nouveau de son innocence après le prononcé de sa peine, Katzav a crié à l'adresse des juges: "Vous vous trompez, c'est La victoire du mensonge!", et a enlacé ses fils. "C'est un jour de deuil pour la démocratie et la société israélienne. Nous allons examiner le jugement et saisir la Cour suprême en appel dans les semaines à venir", a indiqué Tzion Amir, un des avocats de Katzav.