De Hatem Belhaj - Si les Tunisiens récupèrent leur argent spolié et les biens « mafiosés » par les ex représentants de l'Etat et leurs proches, l'économie nationale n'en sera que mieux armée pour redécoller. Sauf que le Tunisien ne se fait pas trop d'illusion car les mafieux sont tenaces et surtout ils ont la capacité de recycler l'argent même chez nous, sous notre nez, avec les mêmes complices. Mais aujourd'hui, je vais aussi parler des honnêtes commerçants qui ont repris leurs affaires en douce. Avez-vous remarqué la hausse soudaine des prix ? Une envolée sensible qui pénalise le consommateur en cette période de transition délicate. Encore une fois, nos commerçants nous prouvent que leur business passe avant tout et qu'ils n'ont pas, ou peu, d'état d'âme pour maintenir leurs bénefs à un niveau confortable. Ainsi, la hausse des prix concerne les produits alimentaires en premier lieu. Les augmentations sont de l'ordre de 20 à 40 %. L'effet domino a poussé les restaurateurs, par exemple, à hausser leurs prix de moitié. Les commerçants infligent la totalité de la hausse au consommateur alors qu'un élan national voudrait qu'ils partagent la répercussion des hausses. Au fait, non ! Depuis toujours, chaque fois que la croissance est en jeu, le commerçant la fait payer au consommateur. Cette fois-ci, nous avons besoin d'une vraie association pour la défense du consommateur avec au programme des actions concrètes genre boycott pur et simple de ceux qui veulent s'enrichir sur notre dos !