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Ajdabiya et Brega, villes stratégiques, reprises par les rebelles
Libye
Publié dans Le Temps le 27 - 03 - 2011

• Obama : «La mission internationale, en train de réussir» - Le Temps-Agences - Les rebelles ont repris hier les villes stratégiques d'Ajdabiya et Brega dans l'est de la Libye, leurs premières victoires majeures depuis le début de l'intervention militaire internationale Contre les forces du régime de Mouammar Kadhafi il y a une semaine.
Forts du soutien militaire aérien international contre les pro-Kadhafi, les insurgés ont pris coup sur coup le contrôle du verrou stratégique d'Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, fief de l'opposition, puis de la ville pétrolière de Brega, à 80 km plus à l'ouest, selon des Journalistes sur place.
Les forces du colonel Kadhafi, confronté depuis le 15 février à une insurrection sans précédent qu'il a tenté de réprimer dans le sang, ont déserté leurs positions à la faveur de l'obscurité, laissant les rebelles célébrer leur reconquête d'Ajdabiyah en tirant en l'air et en klaxonnant.
Les combats ont fait, selon la rébellion, neuf morts et neuf blessés, alors qu'à l'extérieur de la ville, les corps d'au moins 21 combattants pro-Kadhafi ont été ramassés, selon une source médicale. D'autres corps, certains carbonisés ou disloqués par les bombardements, gisaient encore dans le désert.
"Ajdabiya est à 100% sous le contrôle de nos forces et nous pourchassons les forces de Kadhafi sur la route de Brega", a déclaré hier matin un porte-parole des insurgés à Benghazi, Chamsiddin Abdoulmolah.
En fin d'après-midi, les rebelles ont affirmé avoir repris Brega, selon une journaliste voyageant avec eux.
"Nous sommes dans le centre de Brega. Les forces de Kadhafi ont battu en retraite et seraient désormais à al-Bicher (à 30 km plus à l'ouest) et nous avançons vers cette zone", a déclaré l'un des combattants rebelles, Abdelsalam al-Maadani.
Jusqu'alors désorganisés et peu efficaces, les insurgés ont profité de l'appui aérien de la coalition pour reprendre l'offensive.
Les raids ont "préparé le champ de bataille", et des officiers et soldats expérimentés ayant rejoint la rébellion ont joué un rôle majeur, a expliqué M. Abdoulmolah. Ces militaires ont coordonné leurs attaques avec la coalition, entrant en action entre les tirs aériens.
Interrogé sur un article du Washington Post affirmant que la coalition envisageait d'envoyer des armes aux insurgés, un de leurs porte-parole, Ahmed Khalifa, a dit qu'aucune livraison n'avait eu lieu pour le moment mais que ces armes seraient les bienvenues.
En attendant, la coalition n'a pas relâché sa pression. Elle a lancé des raids vendredi soir et dans la nuit sur la ville de Zliten (ouest) et la région d'Al-Watia (ouest). Elle a aussi bombardé un site militaire à Tajoura, dans la banlieue est de Tripoli, une zone visée de manière quotidienne.
Le président américain Barack Obama s'est félicité de l'évolution de la situation, déclarant que la mission internationale en Libye était "ciblée et en train de réussir". "Une catastrophe humanitaire a été évitée et les vies d'innombrables civils innocents, Hommes, femmes et enfants, ont été sauvées".
Selon un responsable du ministère libyen de la Santé, les raids de la coalition ont fait au moins 114 morts et 445 blessés de dimanche à mercredi, essentiellement à Tripoli et dans sa banlieue.
Malgré ses déclarations au ton combatif, le régime Kadhafi s'est dit prêt à accepter un Plan africain prévoyant la cessation des combats et un dialogue en vue d'une "transition" démocratique.
Et les rebelles ont rejeté l'initiative africaine. "La seule façon de résoudre ce conflit est que Kadhafi et ses fils soient déférés devant la Justice pour crimes Contre l'humanité", a déclaré M. Khalifa.

L'ambassadeur russe qui aimait trop Kadhafi
C'est un «homme intelligent». Vladimir Tchamov affiche un profond respect à l'égard de Mouammar Kadhafi, qu'il a côtoyé de près en tant que représentant plénipotentiaire russe en Libye depuis octobre 2008.
Nommé à Tripoli par le président russe Dimitri Medvedev, il a été démis de ses fonctions en pleine disgrâce, «pour incompétence» et «représentation inefficace des intérêts de la Russie dans le conflit en Libye». Tchamov a été limogé à la veille du vote de la résolution 1973 par le Conseil de sécurité des Nations unies, le 17 mars 2011, qui a autorisé l'intervention militaire en Libye pour protéger la population civile. La Russie n'avait pas usé de son droit de véto et s'était abstenue.
La faute de Tchamov: avoir envoyé un télégramme au chef de l'Etat russe pour exprimer sa désapprobation sur la position de Moscou. Il raconte son geste au quotidien Moskovski Komsomolets (MK):
«J'ai écrit que je représentais les intérêts de la Russie en Libye. Ces derniers temps, nos deux pays s'étaient engagés dans une coopération étroite et il n'est pas dans l'intérêt de la Russie de perdre un tel partenaire. Les compagnies russes ont conclu des contrats très avantageux s'étalant sur plusieurs années et valant des dizaines de milliards d'euros. Nous risquions de les perdre et les avons désormais perdus. En ce sens, on peut considérer qu'il s'agit d'une trahison des intérêts de la Russie.»
De retour de Libye, via Istanbul, l'ex-ambassadeur russe Vladimir Tchamov a été accueilli à l'aéroport moscovite de Cheremetievo dans une effervescence inhabituelle pour ce diplomate de carrière. Malgré l'heure tardive, une foule l'attendait, dont des journalistes, des blogueurs et certaines personnes lui ont même offert des fleurs.
Le blogueur russe Detnix, général du FSB (ex-KGB) à la retraite selon le journal MK, a lancé un appel pour recevoir comme il se doit le diplomate dont il admire l'attitude:
«Nous avons encore de vrais hommes! Tant qu'ils seront là, nous ne disparaîtrons pas. Cet homme sait vraiment beaucoup de choses et est semble-t-il prêt à dire la vérité.»
Répondant aux questions de MK, Tchamov brosse un portrait élogieux du Guide libyen qui selon lui n'a rien d'extravagant:
«Il ne faut pas oublier que cet homme a chassé les Américains de la base aérienne de Wheelus Field en Libye (aujourd'hui aéroport de Milaga, près de Tripoli) dans les années 1970 durant la révolution. Ils ne lui ont jamais pardonné. Il est parfaitement conscient de la situation. Quand nous nous sommes vus la dernière fois, il était calme et comprenait ce qu'il faisait.»
Tchamov dit avoir consulté régulièrement Kadhafi: «Nous discutions assez souvent. Il m'a invité, avec les ambassadeurs chinois et indiens la semaine passée et nous a demandé d'expliquer les positions de nos pays respectifs.»
Selon lui, «dans la Libye de Kadhafi, les citoyens avaient accès à des crédits à taux zéro sur 20 ans pour la construction de logement, à un litre d'essence très bon marché, à une alimentation qui ne coûtait quasiment rien, et pouvaient acquérir une nouvelle Jeep coréenne KIA en sept ans avec 500 dollars. Aujourd'hui, ce pays n'existe plus».
Combien de temps Kadhafi peut-il tenir?
«Trois à quatre mois. C'est-à-dire jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de provisions en stock. Actuellement, toutes les livraisons par air et par mer sont bloquées.»
Mais après le regretté colonel Kadhafi, l'ex-ambassadeur Tchamov pourra se consoler auprès d'un autre homme qu'il admire tout autant pour avoir qualifié l'intervention de la coalition internationale en Libye de «croisade», à savoir le Premier ministre russe Vladimir Poutine.
«Ce qui me plaît particulièrement chez Vladimir Vladimirovitch, c'est qu'il donne une appréciation très courte et précise. Je crois qu'il n'est pas loin de la vérité.»
Slate Afrique

Le chef des forces navales françaises se méfie de Kadhafi
Le Temps-Agences - La zone d'exclusion aérienne en Libye à présent établie, les forces de la coalition se concentrent sur les autres menaces que le colonel Mouammar Kadhafi fait peser sur sa population, déclare hier le commandant du volet français de l'opération.
Une semaine après le début de l'opération "Harmattan", l'amiral Philippe Coindreau, commandant de la Task force 473 - comprenant l'ensemble du groupe aéronaval, porte-avions Charles-de-Gaulle compris -, n'hésite pas à parler de "succès total".
Mais, quand quelques journalistes réunis dans son petit bureau de bois clair situé au niveau du pont 01 lui demandent s'il faut encore craindre le colonel Kadhafi, l'officier reste prudent.
"On connaît Kadhafi depuis longtemps, on sait ce qu'il est capable de faire. Je vous laisse juger", dit-il.
Dans deux heures, une nouvelle escadrille d'avions de chasse partira du pont d'envol du Charles-de-Gaulle pour une mission en Libye, comme elle le fait chaque jour depuis samedi dernier.
Du point de vue de l'amiral français, c'est, jusqu'ici, un sans-faute. "Etant donné le temps qui nous sépare aujourd'hui du déclenchement de notre mise en alerte et le niveau opérationnel auquel nous sommes, je réponds 'oui, c'est un succès total'", dit-il.
"L'autre volet est de s'assurer que les moyens militaires et terrestres de Kadhafi ne menacent pas les populations civiles, c'est le volet-là qui est actuellement assuré par la coalition, explique l'amiral. On regarde tout ce qui est susceptible de faire des dégâts sur la population". Un travail minutieux, qui passe par le renseignement.
"C'est un effort constant, c'est une difficulté car ça mobilise beaucoup de moyens. Mais il faut qu'on puisse rendre compte des risques que les forces de Kadhafi font peser sur la population, et ça en continu", souligne l'officier.
Les navires du leader libyen sont particulièrement observés, d'autant qu'ils ne sont pas pris pour cible la coalition.
"C'est une des raisons pour lesquelles on surveille particulièrement les activités navales de Kadhafi", dit Philippe Coindreau.
Du point de vue français, les forces navales de Kadhafi, qui ne sont pas détruites, n'interviennent plus à Benghazi et sont cantonnées aux abords de Tripoli et de Misrata, dans l'Ouest.
"Il n'y a pas d'action militaire de destruction de ces forces. En revanche il y a eu destruction par la coalition de certaines batteries côtières de Kadhafi", dit l'amiral.
Le Charles-de-Gaulle, seul porte-avions au sens strict du terme présent dans la zone d'opérations située entre Malte, Crète et la Libye, est prêt pour une mission longue.
"Les militaires s'inscrivent dans la durée, moi je sais que sur le Charles-de-Gaulle, je suis capable de durer encore longtemps", dit-il.


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