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Comment aimer ce beau pays qui est le nôtre ?
Un bon sujet de concours national
Publié dans Le Temps le 29 - 04 - 2011

La période des examens approche et certains spéculent déjà sur les sujets du baccalauréat de cette année scolaire exceptionnelle. Un autre concours, vraiment « national » celui-là, aura lieu le 24 juillet prochain. Les candidats y seront reçus sur la base de plusieurs critères d'évaluation. Il est peut-être difficile de croire que dans ce « jeu » ou cette épreuve démocratique, c'est toujours « le meilleur qui gagne » ! Mais il faudra se soumettre au verdict des urnes, de toutes les façons.
Pour notre part, nous aurions voulu qu'auparavant tous les électeurs tunisiens se mettent d'accord sur la meilleure manière d'aimer ce petit, mais combien beau, pays qui est le leur. Un jour, il y a quelques années de cela, Stéphane et Edwige Ballota, un couple d'amis français, nous demandèrent si nous avions déjà visité Dougga. Quelle ne fut leur indignation lorsque nous répondîmes par la négative ! C'était d'autant plus révoltant pour eux que notre ville natale se trouvait à seulement 55 kilomètres de cette belle commune qui offre de magnifiques paysages et abrite un site et des trésors archéologiques inestimables. « Vous ne savez pas quel beau pays vous avez ! », nous reprochèrent-ils. Il faut en effet avoir honte de ne pas bien connaître son pays et de payer à prix d'or les voyages pour en découvrir d'autres. Le patriotisme commence peut-être par un regard songeur, par un regard d'amoureux, sur la carte de son pays.
Une belle égérie à ne pas défigurer
Lorsqu'on la détache nettement de celle des pays voisins, la carte de la Tunisie suggère à beaucoup d'enfants de ce pays l'image d'une femme gracieuse, au ventre fertile, avec les bras tendus vers le ciel ou vers la mer. On dirait aussi un cheval de parade cabré, non pas effarouché mais altier, majestueux sans dédain toutefois, ni fanfaronnerie ! Dans l'une ou l'autre de ces deux images, la Tunisie ne peut qu'étonner, séduire et fasciner celui qui contemple ses formes et ses contours. On peut alors l'aimer comme le poète, « matin et soir, en semaine, et les jours de congé » pourvu qu'il n'y ait pas à la clé, les clés d'une Maison du Poète, tout luxe tout confort. On peut l'aimer comme les touristes occidentaux, pour son soleil, ses plages, ses dunes de sable, pour Carthage, Gammarth, Sidi Bou-Saïd, Hammamet et Jerba, pour ses nombreuses Médinas. Mais là, on oublierait son autre moitié non littorale, et touristiquement négligée. On peut sinon, aimer ce pays comme l'investisseur étranger tenté par les conditions avantageuses que cette terre généreuse lui offre pour fructifier son argent ; pour peu néanmoins qu'on ne dévalise pas les caisses de l'Etat et ses banques. Il n'est pas exclu d'aimer la Tunisie pour son attachement à l'identité arabe, pour la Zitouna, sa mosquée prestigieuse, et pour Kairouan, sa capitale du Patrimoine islamique. A condition bien sûr de ne pas lui cacher les charmes sous un niqab ou une burka et derrière une barbe de trois ou quatre ans. Pourvu aussi qu'elle ne subisse pas l'absolutisme d'un nouveau dictateur « pan arabiste », baathiste, panaché de trotskysme, de stalinisme, de fascisme, de franquisme et de « pinochisme » !
Le meilleur candidat
Si l'on aime vraiment ce cher pays, il ne faudrait plus mentir à son peuple ; il ne faudrait plus accepter que des malfrats le pillent, que des maquereaux le prostituent, que des obsédés le violent ; que des forcenés le mettent à feu et à sang, que des écervelés vandalisent ses beautés ; que des vampires sucent le sang de ses jeunes ; que des malades du pouvoir s'éternisent à ses commandes ; que des tartuffes lui dictent une foi truquée ; que des magistrats vendus président ses tribunaux ; que des journalistes corrompus maquillent et couvrent les crimes de ses dirigeants ; qu'une fausse élite intellectuelle continue d'encenser le pouvoir en place ; que des dizaines de milliers d'adolescents et d'adolescentes se vendent au diable contre un visa en Europe, s'humilient pour un poste de misère ou s'abandonnent à l'oisiveté et à la délinquance pendant que, pour d'autres jeunes Tunisiens plus « chanceux », le meilleur diplôme supérieur et le job le mieux rémunéré sont garantis avant même leur venue au monde. Qui parmi les candidats au concours du 24 juillet prochain est capable d'épargner à la Tunisie un retour à l'ère du banditisme politique, culturel, social et économique ? Qui d'entre eux saurait, une fois élu, se défaire pour de bon de l'égoïsme personnel ou partisan pour se dévouer à la cause de la Tunisie tout entière, celle de son Nord, de son Sud, de son Est, de son Ouest et de son Centre ? Celui-là qui ne poussera pas les nouvelles générations à l'émigration clandestine, celui-là qui pourra réconcilier tous les Tunisiens et leur redonner l'envie de travailler pour leur propre bien et pour celui de leur prochain ; celui-là qui acceptera de mourir pour que la Tunisie vive ; celui-là qui prouvera sa « bonne foi », celui-là qui sait écouter les autres et les consulter, qui admet sa faillibilité, qui ne persévère pas dans l'erreur, qui assume et corrige les siennes, qui ne terrorise pas ses concitoyens et les traite tous sur un pied d'égalité ; celui-là qui œuvrera avec abnégation et acharnement au développement de la Tunisie, à l'émancipation de ses hommes et de ses femmes et à l'épanouissement harmonieux de ses enfants ; c'est sans doute celui-là qui aura prouvé mieux que les autres son amour sincère pour la Tunisie. Peu nous chaut dans ce cas qu'il s'appelle (dans le désordre) Hamma Hammami, Rached Ghannouchi, Ahmed Néjib Chebbi, Ahmed Brahim, Mohamed Kilani, Béchir Essid, Chokri Belaïd ou même…


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