Pendant que le Club Africain s'escrimait à El Menzah avec une excellente JSK, le duel à distance entre l'Espérance et l'Etoile changeait de profil au gré du temps. Celui-ci n'aidait guère à estimer les chances, car à Gafsa on a joué avec dix minutes de retard sur l'horaire prévu. Le Club Africain a finalement cédé la parité pour ne pas avoir marqué le moindre but. Au Sud, on a cru dès la première demi-heure que la cause pouvait être entendue. Alors que l'Espérance menait par deux à zéro, l'Etoile avait toutes les peines du monde devant El Gaouafel. Mais comme à son habitude, ces temps, l'Etoile allait choisir l'ultime minute de la première période pour ouvrir le score. Tout était à recommencer, le coude-à-coude reprenait ses droits surtout que l'ESZarzis a eu le bon goût de réduire le score devant l'Espérance. Mais quand El Gaouafel a égalisé douze minutes après la reprise et que l'ESZarzis a repris du poil de la bête en forçant l'Espérance à reculer on a compris que tout pouvait changer. Or, jusqu'à la fin, les scores sont restés inchangés. Ainsi, l'Espérance de Tunis, qui s'est déplacée à Zarzis pour battre celle du Sud, a pu prendre deux points à l'Etoile en attendant la suite de la course qui s'annonce palpitante. Sur le plan technique et manière, là aussi a fait mieux que l'Etoile mais trop concentrés peut-être elle dut passer quelques minutes d'anxiété. L'Etoile a tout simplement déçu. Non pas au point d'avoir concédé le nul, mais en montrant un visage amorphe qui n'était pas celui d'un candidat au trône. On lui a peut-être trop prêté dans le domaine du réalisme et de sa particularité de marquer aux extrémités du temps. Hier, l'arbitre lui a accordé sept minutes entières, difficilement justifiées, sans qu'elle put rééditer son exploit de Kairouan. A l'Espérance la première manche. Il reste encore six.