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Mohamed VI : Le défi de la Révolution blanche !
Mémoire du Temps présent
Publié dans Le Temps le 21 - 06 - 2011

Par Khaled GUEZMIR - Le Maroc, peut-il gagner le pari d'une évolution pacifique vers une Monarchie constitutionnelle parlementaire à l'occidentale et répondre ainsi aux aspirations profondes du peuple marocain et ses élites !
Après quelques hésitations, le jeune souverain chérifien Mohamed VI, mieux conseillé, cette fois-ci, semble avoir « compris » que les temps de la Monarchie absolue et de droit divin est bel et bien révolue.
Le nouveau Maroc à vingt minutes de vol d'Al Jaziras, la ville espagnole, juste en face de Tanger et à deux heures de navigation de Gibraltar, encore sous domination de sa gracieuse majesté la Reine Elizabeth II d'Angleterre, ne peut rester indéfiniment dans la peau d'un système politique médiéval totalement déconnecté de l'évolution démocratique mondiale et même régionale.
Le Maroc a tous les atouts pour bâtir une démocratie à l'espagnole. Après tout le jeune roi Juan Carlos de l'époque a bien hérité de l'Espagne dictatoriale de Franco, le « Candillo », dont il a fait en l'espace de quelques années l'une des plus belles démocraties du monde et ce n'est pas un hasard que le rêve des jeunes diplômés chômeurs marocains, ne soit pas du côté de « Lampadousa » mais de Malaga et Torrimolinos !
Mohamed VI qui a fait de bonnes études en Europe et aux Etats-Unis sait mieux que quiconque que le système politique marocain actuel n'est plus viable et acceptable. La pesanteur des anciennes hiérarchies et des « serviteurs » traditionnels de la Monarchie ne peuvent plus lui rendre service. Pire encore, leur « soutien » apparent au Roi ne font qu'handicaper sa réelle volonté de vivre son temps et son époque. Leur « baise main » ancestral qui était perçu par les anciennes générations comme un respect au « commandant des croyants (Amir El Mouminin) paraît, aujourd'hui, de plus en plus choquant parce que les jeunes aiment le Roi, mais veulent qu'il soit de leur siècle, le 21ème !
En tout cas, Mohamed VI qui est certainement plus intelligent et plus progressiste que ses collègues chefs d'Etats arabes de Syrie, de Libye et du Yémen semble vouloir éviter aux Marocains les tragédies vécues en ce moment par ces mêmes peuples livrés à la répression aveugle des blindés et autres milices armées de ces régimes avec, pour résultat dramatique et saignant : des milliers de morts parmi les manifestants de la liberté et des dizaines de milliers d'arrestation dans les camps de la honte et de la torture.
Dans son discours où il a annoncé la réforme constitutionnelle qui sera soumise à référendum et qui fera du Maroc une « Monarchie parlementaire », Mohamed VI a fait un grand pas vers la réussite de sa « révolution blanche ».
Mais beaucoup d'observateurs et d'opposants restent tout de même sceptiques en disant que le Roi en restant le dépositaire de la puissance publique (en l'occurrence l'armée) et de la religion, demeure le véritable « maître » du pays. Les contraintes imposées au Parlement et au Premier ministre qui sera élu par la majorité parlementaire font que le Roi « règne » et continue à « gouverner » ce qui n'est pas le cas des Monarchies occidentales comme l'Espagne, la Grande-Bretagne, la Suède ou la Norvège.
Le Roi Mohamed VI malgré sa bonne volonté semble dire à tout ce beau monde : « Allons doucement… Je ne suis pas pressé ! » Talleyrand n'aurait pas été d'accord, évidemment, mais encore une fois dans le monde arabe « l'étape » qui doit mener à « l'essentiel » devient elle-même « l'essentiel », quand il s'agit de changer de style et de mode de gouvernement !
Pour le mot de la fin disons à nos frères marocains qui veulent le changement… le vrai et qui veulent pour leur pays une Monarchie libérale et parlementaire à l'espagnole, que les réformes du jeune souverain Mohamed VI sont bonnes à prendre car elles peuvent éviter au Maroc les dérapages syriens et libyens et annoncer de futures avancées dans la pratique politique.
Qu'ils se souviennent que la démocratie anglaise… la mère des démocraties monarchiques parlementaires, a été construite par étapes sur quelques siècles de façon pragmatique. Qui sait, le Roi pourrait un jour bien « comprendre » que l'intérêt du Royaume et la pérennité de son trône c'est qu'il règne et ne gouverne pas !
K.G

N.B
Ce que l'opposition marocaine du mouvement du « 20 Février », conteste, c'est d'abord la possibilité pour le Roi de dissoudre le Parlement et de soumettre la même décision du Premier ministre à son contrôle directe.
Par ailleurs, ils veulent une véritable politique anti-corruption et des décisions qui peuvent toucher certains « amis » du Roi.
Enfin, ils n'acceptent pas que la moitié des membres de la Cour constitutionnelle qui va être créée soit désignée par le Roi.


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