Malgré un programme riche et varié, les premières soirées du festival d'Hammamet n'ont pas rencontré le succès escompté côté public. L'observateur avisé ne s'en étonne plus. C'est un été exceptionnel. Nous avons posé la question à M. Ezzeddine Bach Chaouch, ministre de la Culture : pourquoi le public boude -t-il les festivals ? « Les festivals viennent de commencer, a-t-il dit. Il est normal que le public soit peu nombreux. Mais nous tenons à l'organisation de ces manifestations malgré une conjoncture assez difficile. Il y a des gens qui m'ont proposé d'annuler ces festivals. Je leur ai dit que ce n'était pas possible, car, annuler ces soirées d'été, c'est aller en contre sens. La situation pourra s'améliorer. Nous ne devrons pas baisser les bras. Au contraire, il faut tenir bon et aller en avant. Il faut laisser le temps au temps » . Et de continuer : « Il faut dire que peu de tapage se fait autour des festivals. Ne pensez-vous pas qu'on communique peu à ce sujet ? Il faut avouer que nous passons par une période difficile. C'est une session exceptionnelle. Par ailleurs, Plusieurs établissements censés sponsoriser ces festivals, perdent chaque jour de l'argent. Ceux qui nous font de la pub, n'ont plus les moyens de le faire actuellement. Il faut rappeler que nous avons été spoliés et volés et par conséquent, nous n'avons plus d'argent pour financer les grands projets… » Propos recueillis par Kamel Bouaouina