Le mezoued est en train de percer et d'évoluer vers un fond musical plus recherché et de tisser un lien social d'un nouveau genre. Le temps d'une soirée, oui. Habouba est revenu avec de nouveaux textes encore plus épicés et des arrangements apportant ainsi un nouveau souffle à son show au festival d'été de Nabeul. A 22h30, il entre sur scène et se met à chanter. Ses rythmes plus soutenus et plus excitants ont fait bouger tous ses fans qui se levèrent pour chanter et danser. L'artiste a interprété ses compositions, tirées de ses plus grands succès. Il a fait étalage des mille et une facettes de son talent. Il faut dire qu'en bon professionnel, il a tout préparé minutieusement : le chant et la danse, mais aussi la scénographie, les mouvements d'ensemble de ses délicieuses danseuses, toutes habillées de tenues d'inspiration traditionnelle aux couleurs chatoyantes. Habouba, un vrai chorégraphe a une présence et un charme fou. Il chante, danse et joue, avec bonheur et légèreté. Sa voix légèrement rauque lui donne un charme particulier, ajoutée à sa façon de danser que ses fans ont adoptée et aimée, car il les fait vibrer, mettant davantage de joie et d'allégresse. Ses fans demandaient plus de rythme. Des cris d'admiration fusent un peu partout. Sans arrêter, ce chanteur accompagné de deux autres artistes Najha et Linda a réussi à mettre le feu en interprétant ses succès , « Ya baba », « Nari Azina », « Asir wil kamoun »… qui ont été repris en chœur. C'était l'extase et l'euphorie du côté du public avide de sensations fortes et Habouba, véritable maître du tarab a su créer avec ses danseuses, des prouesses imprévisibles sur la scène du théâtre de Nabeul.