« Terre d'olivier », titre prétexte pour traiter de plusieurs composantes complémentaires dans ce spectacle qui se veut un hymne à la révolution », a déclaré Mourad Sakli lors d'une conférence de presse, tenue hier à Tunis, pour la présentation de son spectacle. Entouré des principaux protagonistes : Khaled Wighlani, auteur ; Shahrazed Hellal, interprète ; Hatem Derbal, scénographe et Majed Zalila, plasticien, le compositeur a tenu à préciser que le spectacle est certes dédié à la Révolution mais n'a pas été conçu spécialement pour elle. Il s'agit d'un dialogue imaginaire entre différentes disciplines artistiques réalisé à partir de références liées à l'histoire de la Tunisie partant d'exemples de révolutions comme celles de « Jugurtha » sur les Romains, « La révolte de l'homme à l'âne » sur les Fatimides ou encore de « Ben Ghdhahem ». « L'idée générale est de mettre en valeur la révolution pour qu'elle ne s'effrite pas. Au début, nous étions tous enthousiastes et maintenant, c'est l'inquiétude qui nous gagne » s'est exprimé l'auteur du précédent spectacle « Ghmouk el Ouard ». « Terre d'olivier » comprend une partie instrumentale où la musique est tantôt vive, tantôt pondérée et une partie vocale avec la contribution de Shahrazed Hellal et Dorsaf Hamdani. En Tout, 1h30 de spectacle sonore mais aussi visuel grâce à une performance en live d'un jeune peintre Majed Zalila qui sera filmée et projetée sur grand écran. Une lecture poétique interviendra en voix off au début du concert. Le parolier Khaled Weghlani a indiqué, pour sa part, qu'il s'est intéressé à la question de l'histoire et qu'il s'est trouvé confronté à quelques difficultés concernant la construction même de l'idée. « J'ai fini par me fixer sur une vision poétique où les choses seraient suggérées plutôt que dites de manière directe », précisant en outre que la vision de Sakli et de la sienne aussi, comporte des questionnements et des inquiétudes avec tout de même une note d'espoir. Hatem Derbal a essayé, quant à lui, de visualiser le spectacle en mettant en relation le texte poétique et la musique de manière à ce que le résultat soit épuré sans pour autant manquer de retourner aux sources et de questionner la mémoire collective. « C'est une approche symbolique avec une idée centrale : la révolution ». Sur le plan scénographique, la démarche consiste à réinvestir l'imaginaire collectif en dégageant une vision actuelle et moderne sans fioritures. Il y a là un côté artisanal dans la conception de ce travail à laquelle Hatem Derbal reste attaché. Quant à Shahrazed Hellal, elle s'est dite fière de participer à une telle entreprise dont l'objectif est la préservation du patrimoine dans sa dimension universelle. Elle campe le rôle de la terre tandis que Dorsaf Hamdani, celui de l'olivier. Un travail complémentaire nécessitant des efforts supplémentaires de la part de chaque protagoniste et un élan de créativité que les spectateurs pourront apprécier le 6 août à Tozeur, le 11 août à la soirée de clôture du festival de Hammamet, le 21 août à Kairouan et le 22 août à Sbeïtla.