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«Victime d'une campagne médiatique» selon eux
Conférence de presse des avocats d'Abderrahim Zouari
Publié dans Le Temps le 13 - 08 - 2011

•D'après la défense, le procureur Nejib Maaoui a commis un abus de pouvoir
***
•Plainte contre Yassine Ibrahim qui «aurait poussé des employés à faire de faux témoignages» contre Zouari dans l'affaire du RFR
L'ancien ministre et responsable durant le régime de Ben Ali, Abderrahim Zouari, arrêté depuis six mois, devient à présent sujet à des polémiques. Accusé d'abus de pouvoir dans une affaire ayant trait au RCD et une autre relative à la location du local du ministère ñ qui fut classée pour absence de préméditation de la part de Zouari ñ L'ancien ministre a été dans le même soir libéré puis assigné en garde à vue, sans même qu'il ait quitté les murs de sa prison. Ses avocats, Maîtres Fayçal Ben Jaâfar, Fatma Cherif et Mohamed Lemkacher décident alors de rompre le silence en donnant une conférence de presse.
Maître Cherif explique par ailleurs que le silence a été observé suite à la demande d'Abderrahim Zouari qui " a exigé cela par respect pour la Révolution et par décence envers les jeunes qui l'ont faite, puisqu'il n'est point décent pour une personne ayant travaillé pour l'ancien régime de donner des déclarations, se justifier et faire ensuite comme si de rien n'était. Sa qualité d'ancien avocat lui a aussi dicté ce silence, puisqu'il a confiance en la loi et son équité".
«Abderrahim Zouari, victime de campagne médiatique et de l'opinion publique» selon Me Chérif
Maître Fatma Cherif a insisté sur la campagne médiatique visant la personne de son client et non pas ses actes, détruisant sa réputation et nuisant à ses proches. Les trois avocats présents lors de la conférence se sont par ailleurs étalés sur la "vraie personnalité" d'Abderrahim Zouari, qui selon eux, a refusé par le passé d'exécuter des Islamistes aux évènements de Bab Souika et a également dit "non" à l'ancien régime lors de quatre occasions, dont une qui lui a valu un chômage d'un an et demi sans compter le fait qu'il perdait son poste au gouvernement à chaque fois qu'il s'est levé contre l'autorité de l'ancien président.
« Abderrahim Zouari devient alors l'une des victimes des procès populistes et d'intention qui sont un danger pour la révolution et ses valeurs de justice et d'équité. Il semblerait alors que le blocage de sa mise en liberté soit une décision plus politique que judiciaire, ou alors constitue une faute juridique dont il paie les frais. » renchérit l'avocate
“Une décision sur papier”
L'ancien procureur de la république, M. Mohamed Najib Mâaouia a contacté le juge d'instruction le jour où la chambre d'accusation a émis la décision de le libérer pour lui rappeler un ancien dossier à charge et qui est en cours d'instruction depuis avril dernier. Le juge d'instruction a alors bloqué sa libération.
M. Mâaouia justifie cette intervention par la crainte d'une éventuelle fuite de Abderrahim Zouari hors de la Tunisie une fois ayant quitté la prison. Or il est interdit de voyage depuis le début des investigations. « Ainsi, l'ancien ministre a été empêché de quitter la prison alors que " ses valises étaient prêtes et que sa famille et ses avocats l'attendaient dehors»
Selon un avocat présent sur place "Ce qu'a fait M. Mâaouia constitue une faute juridique". En interférant, il a créé selon les avocats de M. Zouari un déséquilibre entre l'exécutif et le juridique et cela constitue une entrave au système judiciaire et son indépendance.
Yassine Ibrahim et les faux témoignages
Les avocats d'Abderrahim Zouari ont également révélé qu'ils s'apprêtaient à porter plainte, preuve à l'appui, contre l'ancien ministre Yassine Ibrahim. Il aurait, selon eux, promu des employés après les avoir poussés à témoigner à faux contre M. Abderhim Zouai dans l'affaire RFM.
Loin du populisme et des procès d'intention et à buts politiques l'affaire de Abderrahim Zouari semble souffrir du système judiciaire en soi, abstraction faite qu'il est coupable ou pas. Ce système subit d'un côté la pression de la rue qui veut voir à bas tous les anciens du régime benaliste et d'un autre côté semble être déchiré par ses différents corps : avocats, juges, procureur.
On s'accuse les uns les autres de corruption et d'abus et dans ce bahut, il est de construire un système judiciaire indépendant et transparent qui trancherait pour la justice. Abderrahim Zouari sera peut-être acquitté ou jugé coupable, mais la rue et le peuple continueront à ne pas y croire tant que l'état des choses ne change pas, ce qui ne mènera évidement pas la Tunisie vers la stabilité.


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