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Kamel Omrane dit tout
Un moment de vérité - La radio Zitouna, le portefeuille ministériel, le rapport au pouvoir, Sakher El Materi… et l'étiquette “Islamiste Rcédiste''
Publié dans Le Temps le 28 - 08 - 2011

Kamel Omrane, son rapport au pouvoir, à Sakher El Materi le gendre du président déchu… Kamel Omrane l'ancien ministre des Affaires religieuses et l'homme ayant été derrière la création de la radio Zeitouna qu'il a dirigée pour un bon bout de temps. Mais aussi Kamel Omrane l'éminent universitaire, l'homme dont la droiture et la probité ont été mise en cause ces derniers temps suite à la création de son propre parti…
décide aujourd'hui de mettre fin aux commérages et de briser la spirale du silence. Hier lors de la conférence de presse tenue à Tunis l'universitaire émérite qu'il est, a donné une conférence de presse ayant porté sur le combat mené par une frange d'intellectuels pour préserver l'identité arabo-musulamne, la nôtre.
Kamel Omrane et Sakher Materi
L'occasion était propice aussi pour l'intervenant de rompre le silence, en ce moment, où des voix tapageuses et rageuses s'élèvent pour montrer du doigt le parti politique auquel il appartient, ‘'l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité''. Pour en découdre avec l'ancien directeur général de la radio Zeitouna et celui à qui on a confié le portefeuille ministériel des Affaires religieuses, ses détracteurs ont préféré aller jusqu'au bout des informations diffamatoires pour le considérer comme étant un « islamiste Rcédiste », ou encore d'avoir témoigné d'une certaine servilité au président déchu et à ses subalternes influents. Des accusations invraisemblables, les unes que les autres. On en a entendu lors de cette rencontre médiatique où certains sont allés jusqu'à l'incriminer d'avoir profité des donations les plus généreuses de la part de Sakher El Materi, pour apurer ses dettes. « Je n'ai jamais eu de prêt bancaire de ma vie, pour que je demande à ce que mes échéances soient apurées. C'est un argent que le gendre du président a versé pour la construction d'une mosquée. Je n'ai pas reçu un seul sou de la part de la radio Zeitouna. Le bénévolat était une condition parmi trois que j'ai imposée, avant d'accepter cette nomination. J'ai demandé aussi à ce que le RCD ne s'immisce pas dans les affaires de cette radio, idem pour l'Etat. » dit-il.
Bourguiba, Ben Ali et les autres
Kamel Omrane n'a pas hésité à sortir au grand jour des vérités qu'il a toujours tues. Il a parlé de Ben Ali qu'il considère comme étant un homme ignorant de la chose religieuse. « La culture religieuse de Ben Ali se limite aux mausolées et aux pratiques de l'Islam confrériste. Il ne connait rien à l'Islam. C'est un homme qui a été induit en erreur puisqu'il ignorait la vraie portée du message religieux. » Kamel Omrane se souvient avoir reçu plusieurs messages du président déchu le menaçant même « d'extermination »si jamais il continue sa politique pince-sans-rire sur les ondes de la radio Zeitouna. Mais vous avez accepté le poste de ministre des affaires religieuse, Monsieur Kamel Omrane ? C'était un épisode, pour le moins tragique de la vie de Kamel Omrane qu'il raconte non sans dégoût « Le jour où il m'a sollicité pour remplir les fonctions de ministre des affaires religieuses, c'était la première fois et le dernière fois où je l'ai rencontré. Ben Ali m'a paru étrange. Il était affaibli par l'effet de je ne sais quel stupéfiant. J'ai été obligé d'accepter le poste au risque de causer des ennuis à ma famille. Je suis resté cinq jours sans pouvoir sortir de chez moi. Des questions existentielles m'on hantées et heureusement que la Révolution est venue à juste titre pour me sauver du dilemme. » se rappelle-t-il en ajoutant « Maintenant si vous dites que je suis un ancien Rcdiste prouvez-le moi, car je n'ai jamais adhéré à ce parti même si j'ai été appelé à maintes reprises à donner des conférences de presse sur invitation du RCD, chose que j'ai toujours faite avec toutes les parties qui me sollicitent… Comment voulez vous que je montre mon allégeance à un régime politique ayant tué mon père en toute impunité et sans vergogne. En 1991, la police politique a forcé la porte de notre maison. Les agents me recherchaient ainsi que mon frère. On a assassiné mon père en lui causant un blocage des reins. » Avec la même amertume Kamel Omrane a parlé de l'étiquette « d'islamiste» qu'on lui a collée, qui figure même dans son bulletin n° 2. « J'accuse les ancien ministres des affaires religieuses pour avoir cautionné la politique de l'effritement identitaire. Jalloul Jribi y est pour beaucoup. Ce Monsieur a tout fait pour limiter le rendement des écoles coraniques. Sans oublier les rapports qu'il a écrits pour dénoncer les religieux. » fait-il remarquer.
Guerre identitaire
Toujours selon notre interlocuteur, Bourguiba, a mené une vraie guerre contre l'Islam, lui qui se targuait d'avoir ‘'fermé les portes de la Mosquée Zeitouna à l'apprentissage des préceptes de l'Islam''. Déclaration qu'il a faite au journal le monde en 1967. Kamel Omrane a considéré qu'une génération de savants a mené un véritable combat contre les détracteurs de l'Islam. Parmi ces figures de proue, on retrouve Cheikh Hassen Khiari, Cheik Mohamed Ben Miled et notamment Cheikh Mohamed Salah Enneifer dont il était un fervent disciple. Le débat a été mené à la question de l'identité qui passe selon Kamel Omrane par la religion. Et Kamel Omrane a donné en ce sens un exposé, à juste titre exhaustif, sur les différentes acceptions de l'identité. Il invoque entre autre La thèse d'Amine Maarouf qu'il décline dans son livre « Les identités meurtrières ». Celles-ci sont les identités qui stigmatisent la question religieuse en la réduisant à seuls quelques aspects culturels qui influencent nos traditions. La culture de la tradition y est considérée comme fondement de notre identité.


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