Problème récurrent, dur à résoudre, le chômage reste le casse-tête numéro un pour tous les gouvernements de la planète qu'ils soient de gauche ou de droite, appartenant au monde développé, en voie de développement ou sous-développé. Par ces temps de crise économique mondiale et de récession généralisée, il devient de plus en plus difficile de trouver la panacée à ce fléau qui met chaque année des millions de personnes au banc de la société et les livre au triste sort de l'oisiveté et de la médisance. Si les pays riches et démocratiques arrivent grâce à leurs grandes potentialités économiques, à atténuer un tant soit peu les conséquences et avoir par moment des périodes d'éclaircie, les pays pauvres sans ressources et pour la plupart croulant sous la tutelle de régimes dictatoriaux s'enfoncent de plus en plus dans la misère et n'arrivent toujours pas à voir le bout du tunnel. Il y a évidemment des causes à cette tragique situation. Les principales en sont les mauvais choix économiques, la mauvaise gouvernance et le manque de transparence. Le printemps arabe est venu pour corriger cette trajectoire et ouvrir de nouvelles perspectives et offrir de grandes opportunités devant les jeunes qui ont fait la Révolution et s'attendent à en cueillir les dividendes. Mais quel désenchantement ! neuf mois après la Révolution, la situation ne s'améliore pas, au contraire elle empire. En Tunisie le nombre de chômeurs est de 700 mille et pourrait atteindre un million, si rien n'est entrepris pour redresser la barre et mettre fin à la dégradation du climat social, aux grèves sauvages, aux sit-in et aux barrages des routes. La gravité de la situation impose une réflexion rigoureuse et responsable sur la question. Car il est urgent, avant qu'il ne soit trop tard, de rétablir la sécurité et d'instaurer un climat de confiance, de nature à encourager le secteur privé à investir et permettre à l'économie de redémarrer sur des bases saines et solides.