Les spéculations d'une baisse brutale des taux d'intérêt de la zone euro sont "extravagantes", estime Yves Mersch, membre luxembourgeois du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, alors que son collègue Ewald Nowotny juge de son côté qu'une baisse des taux en général ne doit pas être exclue. Les marchés d'actions européens ont trouvé hier matin un soutien dans ces espoirs de voir la BCE baisser d'un demi-point de pourcentage son taux directeur, actuellement à 1,5%, pour doper une économie atone. Les Bourses ont progressivement réduit leurs gains dans l'après-midi faute de déclarations plus précises venant confirmer les spéculations sur une baisse de taux et de nouvelles mesures de soutien au secteur bancaire. Mais il existe plusieurs obstacles à un tel scénario : la BCE semble divisée sur le sujet et un tel revirement pourrait sonner comme un aveu d'échec alors que Jean-Claude Trichet s'apprête à quitter ses fonctions. La réunion de politique monétaire du 6 octobre sera la dernière que présidera Jean-Claude Trichet au terme de huit ans de présidence de la BCE. L'Afrique compte 65 millions de PME L'Afrique offre-t-elle un environnement suffisamment attractif pour les investisseurs et les entreprises du monde entier? De toute évidence, le continent africain dispose d'une part très modeste sur le marché mondial des produits manufacturés. «A travers le continent, de nombreux petits fabricants vont là où la plupart des multinationales ont peur de mettre les pieds», observe le Wall Street Journal. Pour illustrer son propos, le journal cite trois cas particuliers: la fabrication de chocolat à Madagascar; de chaussures en cuir au Nigeria; et de sauce piquante en Afrique du Sud. «Ils testent si le continent avec la plus grande part de ressources non exploitées au monde et le plus faible revenu par tête peut être un terrain favorable pour l'industrie.» Les chiffres parlent d'eux-mêmes: l'Afrique représente 1% de la production manufacturée mondiale, contre 25% pour l'Asie. Au total, il y a 10 millions d'emplois d'ouvriers peu qualifiés pour un milliard d'Africains, contre 85 millions d'emplois pour la seule Chine et ses 1,3 milliard d'habitants.