Les cours ont été suspendus avec évacuation des élèves du lycée secondaire de Ben Arous par les militaires ce lundi. Les raisons de pareille mesure sont le moins que l'on puisse dire singulières mais cadrent parfaitement par les temps qui courent avec ce climat particulier que traverse le pays. Chronologie des événements
Vendredi 23 septembre, lors de la séance de mathématiques, Une enseignante Mme S. constata que l'une de ses élèves portait le voile intégral (le Niqab) avec seulement ses yeux de visible. Elle lui fit savoir que de la sorte et derrière ce « rideau » elle ne pouvait la distinguer correctement du fait que derrière ce voile, tout le monde pouvait se camoufler et induire de la sorte l'enseignante en erreur. Refus catégorique de l'élève qui répondit vertement à son professeur lui recommandant de dispenser uniquement son cours et de ne point se mêler de ce qui ne la regardait pas. Mais une phrase qu'aurait (au conditionnel car non formellement confirmée) proféré le professeur mit le feu aux poudres du genre « la journée vous portez le Nikab et le soir allez savoir ce que vous manigancez… »
Un avocat au lycée !
Suffisant pour que l'élève quitte la salle et sonne la charge de ses camarades des deux sexes pour la soutenir. Samedi, un avocat s'amena au lycée portant plainte contre l'enseignante avec en parallèle une pétition circulant parmi les élèves demandant leur aval au port du voile intégral dans les cours. Lundi, et alors que tout semblait normal, une manifestation monstre se déclencha à la sonnerie de la récrée de 10h pancartes à l'appui avec des perturbations terribles dans l'enceinte du lycée et panique générale des élèves et des cadres enseignant et administratif. Fatalement, les militaires finissent par y faire leur irruption et évacuer tout le monde avec suspension des cours pour la matinée.