A quelques jours du match retour contre les Soudanais d'Al Hilal nous avons jugé utile de nous entretenir avec Nabil Mâaloul, entraîneur de l'Espérance. Le Temps : Une tempête est soulevée par certains concernant la non titularisation de Darragi lors des deux derniers matches en déplacement ? Nabil Maâloul : Un faux problème soulevé par des personnes bien déterminées cherchant à déstabiliser le groupe dans cette période cruciale. Je leur réponds tout simplement que « ce problème » n'a jamais existé ni pour l'Espérance, ni pour Hamdi Meddeb, ni pour Darragi, ni pour moi et mon staff. L'intérêt de l'Espérance prime avant tout et il passera avant toutes les autres considérations. J'ajouterai pour la gouverne de ces fauteurs en eau trouble que d'autres joueurs de renom (tous les miens le sont faut-il le souligner avec force) occuperont le banc incessamment. Tout dépend de l'adversaire, de la stratégie de jeu à adopter, du schéma tactique préconisé.
L'éclatante victoire au Soudan vous ouvre largement les portes de la finale ?
Erreur monumentale voire fatale ! J'ai supervisé Al Hilal et décortiqué toutes ses prestations à l'extérieur. C'est une équipe qui évolue nettement mieux loin de ses murs. Très coriace et difficile à contenir. D'ailleurs je suis content que les miens n'aient marqué qu'un seul but. De la sorte ils resteront concentrés sur leur sujet car avec une avance de 3 voire 4 buts ils auraient eu tendance à prendre l'adversaire par-dessus la jambe en pensant l'affaire dans le sac avant même d'avoir foulé la pelouse. De la sorte ils garderont leur concentration et leur discipline intactes et à toute épreuve.
Le huis-clos comment vous le percevez ?
Il est pénalisant et nous aurions tant souhaité évoluer devant un Radès plein à craquer mais que voulez-vous ? Nous devons nous plier à ces décisions en espérant ardemment fêter le sacre final chez nous sous peu et devant notre cher public accouru en masses encourager les siens et festoyer en grandes pompes avec eux (Inchallah). On parle de plus en plus et avec insistance de votre prise en mains de notre sélection dans un futur très proche au vu de votre réussite éclatante avec l'Espérance la dotant d'un style particulier de jeu alliant désormais panache et efficacité ? je vous arrête tout de suite car cette éventualité ne m'effleure même pas l'esprit. Je ne vis pour l'heure que pour le sacre africain, rêve de toute notre famille. Nous vivons un moment magique et historique et il ne s'agit pas pour le moment de nous disperser dans pareilles conjectures. Une seule préoccupation, un seul but, un seul objectif en vue pour nous tous ; le podium, point barre. Tout le reste n'est que littérature et nous n'en avons cure du reste.