Par Fathi EL MOULDI - Jamais, de mémoire de praticien, il n'y a eu autant de plaintes déposées auprès des parquets pour diffamation. En effet tous les « grands noms » qui ont donné des entretiens et fait des déclarations « fracassantes » sont poursuivis : politiques, journalistes, sportifs, acteurs, etc.* Certains couloirs des Palais de justice sont devenus des artères des « vedettes » venues se plaindre ou répondre : des accusations. Il est vrai que certains ont cru, à tort, qu'avec la révolution, on peut dire n'importe quoi, sans se soucier du piège de la diffamation. Du respect ! Encore une fois, et ce sera toujours le cas, malheureusement, certaines chambres, dans divers tribunaux et cours, n'ont aucun respect des horaires des audiences qui commencent, logiquement, à 9h du matin. Quand le retard dépasse l'heure complète d'attente, cela devient un manque de respect. Il est urgent que les présidents des tribunaux et cours donnent des instructions fermes pour le respect des horaires. Politiquement vôtre ! Il ne faut pas être sorcier pour s'en rendre compte : de nombreux membres élus des institutions du barreau sont mobilisés par les élections (en tant que responsable d'une commission, membre d'un parti politique, candidat aux futures élections, « membre permanent » dans les divers médias, etc). En attendant, la gestion se fait en bureau restreint, et cette situation ne peut perdurer car l'empiètement du politique sur le professionnel (la profession) devient trop visible et, à la limite, gênant pour le bon fonctionnement des institutions. La crainte… Elle est visible, elle est l'objet de toutes les discussions entre avocats à- politiques, purement professionnels. C'est celle de voir certains avocats profiter du contexte, du barreau de la légitimité indiscutable de la noble profession, pour se glisser dans les hautes sphères de la politique, au détriment des vrais problèmes de la profession. Nous n'en disons pas plus pour le moment, mais personne n'est dupe ! Retard à résorber Il n'est pas normal que des jugements rendus durant la précédente année judiciaire, remontant à février, mars ou avril 2011, ne soient pas encore disponibles dans divers tribunaux. Et il n'est pas normal que des jugements rendus, récemment, soient, miraculeusement, vite préparés et remis à leurs bénéficiaires. Dans ce désordre anormal, on se dit que rien n'a changé et que seuls les « pistonnés » se font servir en premier. Un rappel à l'ordre est nécessaire. Condoléances C'est avec une énorme peine que nous apprenons le décès de la mère de M. Férid Sakka, Premier président de la Cour de cassation. Avec nos condoléances les plus attristées à toute la famille de la chère regrettée.