Les présidents des fédérations sportives nationales ont estimé insuffisant le délai imparti aux fédérations pour l'examen du projet d'amendement du statut des fédérations soumis par le ministère de la Jeunesse et des Sports, dans un communiqué rendu public mardi. Réunis lundi, vingt-six présidents de fédérations ont indiqué que “la copie du projet d'amendement du statut n'est parvenue aux secrétariats des fédérations que le vendredi 14 octobre, à la veille de samedi et dimanche, deux jours fériés”. “Le temps consacré par les fédérations pour examiner et débattre ce projet avec le ministère de tutelle lundi après-midi 17 octobre n'a pas dépassé quelques heures”, relèvent les vingt-six présidents de fédérations dans le communiqué. Les dirigeants des fédérations indiquent que “faute de temps suffisant”, ils ont “convenu de former une commission pour étudier le projet d'amendement avant de soumettre les résultats de cette consultation au ministère de tutelle en début de semaine prochaine. Les présidents des fédérations soulignent qu'ils ne peuvent “adopter tout projet de statut sans le soumettre à nos structures (bureaux fédéraux, ligues et clubs) pour une large consultation et discussion lors des assemblées générales”. Les responsables des fédérations sportives nationales avaient rejeté les orientations générales du projet lors d'une première réunion tenue le 19 septembre dernier, rappelle-t-on. Ils avaient estimé que le nouveau projet “est une continuité des règlements qui émanaient avant la révolution de l'autorité de tutelle”, faisant valoir que “la fédération, conformément à la législation tunisienne, est à la base une association à vocation sportive et non un service public et elle est de ce fait sujette aux règlements régissant les associations et aux règlements internationaux qui régissent chaque discipline à part”. Ils exigeaient également de clarifier la relation entre le ministère et les fédérations “qui doit être une relation de partenariat et de coopération”. Lors d'une seconde réunion, tenue le 4 octobre, ils ont réclamé davantage de concertation”, regrettant de “n'avoir pas été associés aux travaux de la commission mise en place pour rédiger le projet d'amendement du statut et de tenir compte de leurs propositions et de la spécificité de chaque fédération. Ils se sont prononcés également pour la tenue d'une réunion avec le Comité National Olympique Tunisien (CNOT) pour une relecture du projet avant de le soumettre au ministère de la jeunesse et des sports et demandé au CNOT des précisions sur sa position concernant les relations entre les instances sportives nationales et le ministère de tutelle.