Il y a les morts politiques : Ben Ali, Hosni Moubarak, Ali Abdallah Salah, Bachar Al Assad…tous des dictateurs parmi les derniers du globe avec l'héritier de Kim Il-Sung, le président inamovible de la Corée du Nord : Kim Jong-Il. Totalement déconnectés de l'évolution du monde et de leurs peuples de plus en plus scolarisés et avertis. Ces Messieurs n'ont jamais voulu admettre que leurs pays ne leur appartiennent pas et qu'ils ont confondu l'Etat personne morale, transcendant les personnes, les individus et les dirigeants, avec un bien qui leur est légué soit en héritage par leurs pères soit par une élection douteuse ou un coup d'Etat de palais. La personnalisation du pouvoir de ces Messieurs, atteint des limites cauchemardesques, rien qu'à voir leurs portraits géants défiant les cimaises des plus hauts building de « leurs » capitales, et les organes de leur propagande burlesque qui en fait des Dieux sur terre. Les doctrinaires et politistes parlent de pouvoir « sultanique » ou « pharaonique » pour traduire la dérive totale et totalitaire de ces « promoteurs » politiques qui se sont appropriés leurs pays et réduit leurs peuples à de simples agents de production pour accroître leurs fortunes personnelles privées. D'où leur réaction répressive à l'extrême chaque fois qu'une contestation si minime soit-elle, arrive à chatouiller leur orgueil ! Il est vrai, tous auraient pu éviter leur mort clinique s'ils avaient écouté tant soit peu la raison et surtout s'ils s'étaient abonnés aux chaînes de T.V internationales pour suivre de visu les analyses et les commentaires que faisaient des experts avertis et pas forcément « ennemis » sur leur gestion catastrophique et la sclérose de leur système de gouvernement dans un monde nouveau. Kadhafi est allé plus loin. Il a choisi la guerre contre son peuple (plus de 40.000 morts) et a lié structurellement son destin à un autre dictateur tristement célèbre le roumain Nicolae Ceausescu renversé en 1989 et exécuté comme un vulgaire malfrat par ses révoltés ravisseurs. Les chefs d'Etat arabes de la trempe de Ceausescu ont pourtant eu beaucoup de temps pour tirer les leçons de la fin des dictatures de l'Est de la chute du mur de Berlin et de l'éclatement de l'Empire soviétique. Ils ont eu beaucoup de temps pour regarder Pinochet rattrapé, en octobre 1998, par la justice et payé les exécutions sommaires du stade de Santiago. Mais, rien n'y fait. Ils ont cru et certains s'entêtent encore à croire, que leurs pays et leurs peuples ne sont que des aires de despotisme oriental, où ils font bon vivre pour les dictateurs. Les Arabes et les Musulmans sont condamnés à subir l'absolutisme de leurs gouvernants parce que ces Messieurs l'ont décidé pour l'éternité. Toute forme de révolte devient l'œuvre de « traîtres »… « rats » et autres « terroristes » manipulés de l'extérieur surtout les puissances étrangères spécialement occidentales et Israël !... Ne leur dites surtout pas que celui qui veut noyer son chien l'accuse de rage… les dictateurs ne sont prêts qu'à écouter leur propre voix ou à la limite ses échos. Mais alors à classer les positions russe et chinoise et leurs vétos sur la question syrienne … ? Allons, donc, pour ces dictateurs c'est la victoire « historique » du « bien » sur le « mal » et voilà que les Russes et les Chinois sont promus au grade de « défenseurs » et protecteurs des droits de l'Homme, arabe et musulman, agressé par les « rats » de la révolte et les « traîtres » de leurs nations ! Kadhafi est mort cliniquement et biologiquement mais le reste des dictateurs arabes s'entêtent et persistent à continuer dans l'erreur fatale encouragée en cela par la complicité internationale. Les peuples et leurs élites doivent s'en souvenir dans le choix de leurs futures alliances à la libération. Tiens, les Arabes et les Musulmans sont-ils obligés de consommer chinois et s'armer à Moscou tant que des Syriens tombent par dizaines chaque jour sous les balles de « leur » armée !