Tunis-Le Temps: C'est un différend entre deux voisines qui, dans cette affaire s'est soldé, par un crime. L'accusée, une quinquagénaire qui ne cesse de clamer son innocence a été inculpée de vol suivi d'un meurtre, donc en vertu de l'article 204, qui punit cette infraction de la peine capitale. Les faits ont éclaté, suite à la découverte en mars 2003 d'une dame âgée, par son fils, qui la visitant chez elle la trouva, gisant inanimée dans une mare de sang. Il avisa la police qui se déplaça sur les lieux , pour constater le crime ainsi que la disparition de plusieurs objets appartenant à la victime dont ses bijoux. Elle conclut ainsi que le mobile dude crime était le vol. L'autopsie révéla que la mort de la pauvre dame était due aux profondes blessures générées par quinze coups de couteau qui lui ont été assénés en différents endroits du corps. Parmi les suspects, la voisine en question était la plus visée, car elle avait des précédents avec la victime. En effet, les habitants du quartier révélèrent qu'elle s'était disputée avec celle-ci la veille du drame. Dans sa déposition, la voisine en question reconnut la dispute préalable au crime, déclarant qu'elle lui lança une marmite en plastique, que la victime reçut sur le corps. Cependant elle nia lui avoir asséné des coups de couteau et encore moins avoir eu l'intention de la tuer pour la voler. Cependant elle fut traduite devant la chambre criminelle du tribunal qui la condamna à une peine de prison. Interjetant appel, elle comparut devant la cour, pour réitérer ses déclarations faites devant la juridiction du premier degré, clamant son innocence. Cependant des bijoux appartenant à la victime furent trouvés en sa possession ? Elle les avait achetés à 1300 dinars, auprès d'une dame habitant à la nouvelle Médina. Confrontée avec la fille de celle-ci, elle ne put établir la véracité de ses allégations, la fille en question ayant déclaré qu'elle n'avait jamais vu sa mère porter les bijoux litigieux. L'avocat de la défense a cependant affirmé qu'il n'est pas établi indubitablement, que sa cliente avait commis les faits incriminés. Tous ces indices ne constituent ajouta -t-il qu'un commencement de preuve tout à fait fragile. Mais le dernier mot reste à la cour , qui appréciera les faits selon les éléments du dossier et l'intime conviction du juge.