«Au nom de Dieu, le Miséricordieux Certaines personnes ont commenté mon dernier discours à Sousse, le réduisant à une phrase sortie de son contexte, lui octroyant un sens tout à fait différent de ce que j'ai voulu dire, créant ainsi une confusion quant au sens de cette phrase. J'ai temporisé quelque peu pour répliquer à ces commentaires, afin d'éviter d'engranger une polémique ô combien consommatrice d'énergie et n'ayant pour résultat que de dévier l'attention générale des principaux et véritables problèmes et défis qui se posent à notre pays en cette étape décisive de son histoire. Et afin de prévenir la transformation de ce sujet en une « affaire » occupant l'opinion publique et barrer la route à une exploitation politique tendancieuse, je voudrais lever cette ambiguïté de façon claire et définitive en expliquant que mon allusion à la « Khilafa arrachida » visait simplement à s'inspirer de nos valeurs et notre patrimoine politique et de l'héritage civilisationnel de la société tunisienne à laquelle nous sommes fiers d'appartenir. Lequel patrimoine est riche en valeurs de justice, de sincérité, de liberté et d'honnêteté. Je tiens à réaffirmer, ici, de nouveau, et solennellement, que notre choix dans la gouvernance politique est celui du système républicain, démocratique, qui tire sa légitimité du peuple et uniquement du peuple, à travers des élections libres et transparentes, dans le respect des libertés et des droits, garantissant l'alternance pacifique au pouvoir. Et ce sont ces principes que nous nous sommes engagés à ancrer de façon irréversible dans la future Constitution, en accord avec les principes de la Révolution et les aspirations de notre peuple pour la construction d'une société civile, démocratique et plurielle». Hamadi Jebali Secrétaire général du parti Ennahdha