En collaboration avec le Centre National de Formation de Formateurs et de l'Ingénierie de Formation (CENAFFIF) et l'Agence Tunisienne de Formation Professionnelle, le centre culturel anglais British Council a lancé depuis l'an dernier un projet intitulé «Anglais pour l'employabilité», un programme qui a été financé par le Ministère des Affaires étrangères britannique et dont l'objectif est d'améliorer les chances d'employabilité des jeunes cadres tunisiens au sein du marché de l'emploi local. Formation professionnelle anglophone Ledit projet est l'œuvre d'un partenariat entre le Ministère de la Formation Professionnelle et de l'emploi et le British Council. Il tend à améliorer le niveau linguistique de la langue anglaise en commençant par la racine. «Anglais pour l'Employabilité» s'est déroulé sur quatre phases. Les séances ont toutes eu lieu au sein du CENAFFIF à Radès. Il a pris fin la semaine dernière. Dans une perspective pédagogique, les responsables du projet ont préféré aborder le perfectionnement et l'amélioration du niveau et de la qualité de l'enseignement au sein des centres de formations. Depuis un an, une cinquantaine d'enseignants de la langue anglaise suivent une formation professionnelle assez stricte et interactive (débats, animation, démonstration, etc.…) assurée par des formateurs du British Council. Par ailleurs, tous les formateurs d'anglais de l'ATFP auront, au terme de ladite formation, la chance de passer le test international de l'Université de Cambridge ESOL reconnu du Teaching Knowledge Test (le TKT). Colportage du savoir ou comment acquérir le marché de l'emploi Au terme de ce projet, 20 personnes choisies parmi le groupe de formateurs seront désignées pour assurer à leur tour des formations sur tout le territoire tunisien dans les centres de formation linguistique. C'est dans un soucieux de propager l'apprentissage de la langue et d'assurer sa pérennité, que le programme se poursuivra par le biais de ces «troubadours » des temps modernes. Un groupe de maîtres formateurs sera donc formé au fur et à mesure que le projet avance. Ils auront pour tâche de former d'autres formateurs et de véhiculer ainsi le perfectionnement de l'anglais, première langue mondiale. D'ailleurs, 500 formateurs de l'ATFP et 35 mille stagiaires pourront suivre le projet «Anglais pour l'employabilité » toujours dans la perspective d'augmenter les chances de recrutement des demandeurs d'emploi. C'est donc pour répondre aux demandes du marché de l'emploi tunisien, que les autorités tunisiennes, à l'instar de l'ATFP (Agence Tunisienne de la Formation Professionnelle) et le CENAFFIF, incitent les jeunes formateurs à suivre ce genre de formation professionnelle afin d'apporter aux demandeurs d'emploi les acquis et les qualités dont ils auront besoin pour intéresser plus les chefs d'entreprises, répondre aux critères demandés et avoir le profil tant recherché. Au cœur d'un monde en perpétuelle mouvance et jalonné par une crise financière aiguë, le nouveau paysage tunisien devra donc répondre aux nouvelles balises qui s'installent à vue d'œil. Dans un monde où le progrès scientifique constitue l'épicentre des préoccupations actuelles, un progrès qui se fait malheureusement au détriment des sciences humaines, la décadence linguistique n'est plus un secret pour personne. Il serait donc temps de ramener les générations futures à s'adonner de nouveau aux langues véhiculant la technologie. La réhabilitation des langues étrangères devrait être, de nouveau, un défi lancé au sein des priorités de nos ministères de l'éducation et de l'enseignement. Les répercussions adjacentes ne seront que plus positives et rentables. Nos futurs demandeurs d'emploi auront ainsi plus de chance de travailler dans le secteur privé, sachant que le pourcentage de recrutement du secteur public est presque inexistant… A l'heure où certains hommes politiques parlent de «pollution linguistique» en évoquant l'apprentissage et la maîtrise des langues étrangères, on devrait se focaliser sur des projets aussi riches et enrichissants pour la postérité comme l'est «Anglais pour l'employabilité»