- Le privé monte au créneau... La session de contrôle vient de dévoiler ses résultats. Les admis sont heureux de réussir. Les refusés ont mal digéré l'échec. Ils sont mal dans leur peau et sentent le vide sous leurs pieds. C'est que l'échec est une réalité amère. Il est vrai que les défaillants du bac, ceux qui ne sont pas autorisés à réintégrer le lycée en cas d'échec vivent des moments difficiles et essayent toujours de répondre à une question bien déroutante, que faire ?
Les réponses et des créneaux existent malgré tout... Si certains recalés arrivent à dépasser la crise, d'autres au contraire sont bloqués et attendent avec impatience les solutions. Najoua triplante très furieuse a mal accepté son échec « J'ai bien travaillé mais je n'arrive pas à connaître les raisons de ma déroute » dit-elle. Samir a raté de justesse son bac « J'ai bossé toute l'année. Je n'ai pas le droit de redoubler vu que j'ai refait la 4ème année deux fois. Je ne dois pas abandonner mes études car je suis capable de décrocher mon diplôme. Je dois réintégrer le lycée car j'ai tous les atouts pour réussir ». Nehla est passée à côté malgré sa bonne moyenne annuelle « J'ai passé trois ans. Je ne suis pas chanceuse. Maintenant que j'ai la conscience tranquille, je dois quitter l'école. D'ailleurs je viens de contacter une école privée pour effectuer une formation en informatique » Face à cet échec, les adultes notamment les parents restent les interlocuteurs appréciés et désirés. Mais tous les autres adultes en contact avec le jeune en difficulté (école, association, club...) ont une responsabilité. Aucun ne peut échapper à la double obligation d'être à la fois un observateur attentif et un interlocuteur positif qui stimule l'appétit de vivre et qui aide à surmonter les impasses et à endiguer cet échec. Information, sensibilisation, mais surtout écoute de ces jeunes. Le rôle des parents est primordial. Ils sont les mieux placés pour aider leurs enfants à sortir de cette crise. C'est l'une de leur tâche essentielle. Le père ou la mère n'ont pas de choix. Ils doivent s'adapter et créer des lieux d'écoute et de rencontre. Il ne faut jamais séparer l'école de la maison. L'important nous dit Héla enseignante est de montrer à l'enfant que l'on s'intéresse. à lui.
Tenir bon ! La responsabilité des parents est grande. C'est pour cette raison, qu'ils s'efforcent à trouver une issue à leurs enfants. Najet mère d'un enfant exclu nous dit « Je m'efforce en tant que mère de faire ce que je peux pour l'aider car en ce moment,je souffre autant que lui. » Maher père d'un garçon estime qu'il faut donner plus de chance à nos jeunes en cas d'échec au bac » Je trouve qu'un jeune de 22 ans peut encore tenter sa chance car la solution de le renvoyer n'est pas la meilleure. » Néjib qui est triplant n'a plus le droit de revenir au lycée « Que puis-je faire sans bac ! Je tiens à m'inscrire dans une école privée et je ferai tout pour décrocher ce diplôme » Les soucis des parents sont énormes. Ils cafouillent, murmurent et fouillent dans leurs mémoires pour trouver d'autres possibilités pour forcer le mur de l'impasse où se trouvent leurs enfants .Si certains recalés choisissent le monde du travail car ils estiment qu'ils n'ont pas les atouts nécessaires pour réussir, d'autres au contraire résistent et ne veulent pas abandonner. Ils s'inscrivent dans des écoles privées, histoire de relever le défi et pourquoi pas décrocher leur diplôme. Et ils sont nombreux à utiliser le privé comme un recours en cas d'échec. Mais ce choix est-il efficace et le privé tient-il ses promesses ? Certains recalés estiment que le privé peut garantir la réussite. « On peut étudier en privé et réussir. Le taux de réussite dans le privé ne cesse de s'améliorer » estime Lyès directeur dans un établissement privé qui ajoute « Nous avons réalisé un taux de 92% dans notre école. Un élève sérieux et discipliné pourra réussir facilement s'il travaille régulièrement. L'essentiel, c'est d'être ponctuel. Il n' y a pas de bons ou de mauvais élèves. Seul le travail compte et là j'appelle tous les recalés à tenir bon et à continuer leurs études car il y a plusieurs recalés qui ont poursuivi leurs études en privé et ils sont aujourd'hui de hauts cadres. Alors il ne faut pas abdiquer. La voie de réussite est ouverte à vous ! »