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Historique de la CAN
Publié dans Le Temps le 21 - 01 - 2012

Huit jours après avoir tenu les assises de son congrès constitutionnel, le 8 février 1957, ą Khartoum, la CAF organisa la première CAN ą laquelle participŹrent trois nations. L'Afrique du Sud, quatrième du groupe fondateur a été écartée ą cause de sa politique raciste pratiquée ces temps-la.
Tirée au sort adversaire des Sud-africains en demi-finale, l'Ethiopie se trouve ainsi qualifiée d'office ą la finale oĚ elle rencontrera l'Egypte vainqueur du Soudan pays organisateur (2-1). Le premier but de la CAN fut réussi par le Zamalkaoui Rafaat Attia sur penalty ą la 21Źme minute. Mohamed Dib El Attar, surnommé « Diba » signa le second but égyptien ą la 72' et Marzoul réduisit l'écart pour le Soudan.
La premiŹre finale de la CAN revint ą l'Egypte (4-0) grČce au quadruplé de Diba, exploit inégalé aux vingt quatre finales qui suivirent, malgré la réussite d'un quintuplé et deux quadruplés aux matches des groupes.
La formation égyptienne était ainsi composée : Berkous, Daly, MessaČd, Hanafi, Fanaguili, Kotb, Taoufik, Diba, Attia, Ala et Hamdi.
La seconde édition de la CAN, eut lieu au Caire et fut presqu'identique ą la précédente puisqu'on y trouva le mźme trio, avec une seule modification, le remplacement des demi-finales par un tournoi triangulaire oĚ chaque nation rencontrera les deux autres. L'Ethiopie fut battue par l'Egypte (4-0) et le Soudan (1-0) qui jouŹrent la troisiŹme journée sous forme de finale.
Avantagés par leur large succŹs sur l'Ethiopie, les Egyptiens pouvaient se contenter d'un nul mais ils gagnŹrent (2-1) sur un doublé d'Issam, alors que le but soudanais était réussi par Menzoul.

La CAN et nous…

1962 : La participation ą la troisiŹme phase finale passa par les éliminatoires auxquelles prit part la Tunisie qui venait d'adhérer ą la CAF (en 1960) : notre premier adversaire fut le Nigeria. Défaite tunisienne, le 25 novembre 1961 ą Lagos : le premier but des nôtres fut réussi par Ali Klibi dit « Toto » (25'), en ouverture du score, mais les locaux l'emportŹrent par (2-1).
Au retour le 10 décembre 1961, le Nigéria quitta le terrain aprŹs avoir contesté le but de Abdelamajid Chetali (65') qui réussit la deuxiŹme égalisation tunisienne ą (2-2). La Tunisie gagna ainsi son premier billet qualificatif ą la phase finale de la CAN 1962 qui se déroula en Ethiopie.
Cette derniŹre fut notre premier adversaire en phase finale CAN oĚ Ammar Merrichkou réussit le premier but tunisien, ouvrant le score pour les nôtres et Moncef Cherif le doubla.
Mais les Ethiopiens se reprirent, secoués par les encouragements d'un public record pour réduire le score puis égaliser avant la mi-temps.
Les locaux dominŹrent la seconde partie du jeu pour vaincre par (4-2).
Au match de classement notre sélection rencontrera l'Ouganda et remporta la 3Źme place grČce ą un (3-0) sur buts de Mohamed Salah Jedidi, Moncef Cherif et Rached Meddeb.
1963 : Lors de la seconde participation (aprŹs des héroēques éliminatoires acquises face aux pros marocains : 4-1 et 2-4), notre sélection « ouvre » par une parité (1-1) face aux locaux et futurs champions ghanéens. Mais une autre défaite face aux Ethiopiens par le mźme score qu'en 1962 (2-4) allait éliminer nos représentants.
1965 : La troisiŹme eut lieu ą domicile et débuta par une éclatante revanche sur l'Ethiopie contre laquelle notre sélection a concédé ses deux uniques défaites.
Malgré un nul (0-0) face au Sénégal (vainqueur 5-1 face ą l'Ethiopie contre laquelle notre sélection a concédé ses deux uniques défaites.
Malgré un nul (0-0) face au Sénégal (vainqueur 5-1) face ą l'Ethiopie), les Tunisiens passŹrent en finale qu'ils perdirent face au grand Ghana (2-3) aux prolongations aprŹs avoir longtemps cru au succŹs (2-1) en faveur des nôtres ą 11 minutes de la fin du temps réglementaire.
Absence ą cinq éditions :
Suite aux incidents survenus lors de la rencontre Tunisie-Congo Brazzaville (1-1) aux éliminatoires CAN du 19 février 1967 accompagnés de menaces proférées par les dirigeants et joueurs congolais pour le retour, notre sélection préféra se retirer de la suite de la compétition malgré une premiŹre victoire (4-0) sur le Cameroun.
Cette absence alla durer jusqu'ą l'édition de 1976 oĚ la Tunisie échoua au troisiŹme et dernier tour des éliminatoires.
1978 : Qualifiée ą la phase finale du mondial de la mźme année, la Tunisie était l'équipe ą battre de cette édition disputée également au Ghana.
Deux nuls (0-0) face au Maroc et au Congo Brazzaville et une victoire devant l'Ouganda (3-1) qualifiŹrent la Tunisie pour les demi-finales qu'ils perdirent face aux locaux (0-1). Nos représentants abandonnŹrent le terrain lors du match de classement contestant une égalisation litigieuse du Nigeria.
Notre sélection fut sanctionnée et ne put participer ą l'édition 1980.
1982 : Traversant une période de transition, notre Equipe nationale ne peut faire « mieux » que deux défaites (Libye : 0-2 et Ghana : 0-1) et un nul (1-1 devant le Cameroun).
Encore cinq absences, mais aprŹs les éliminatoires, cette fois
L'Egypte (0-0 et 0-1) nous barra la roue aux éliminatoires de l'édition 1984. La Libye nous joua le mźme tour pour celle de 1986, imitée par l'Algérie (0-1, 1-1), en 1988 puis le Sénégal (0-3, 0-1) en 1990 et encore l'Egypte en 1992.
1994 : La sélection tunisienne ne retrouvera la phase finale CAN qu'en organisant la 19Źme édition. Elle fut catastrophique : (0-2) face au Mali et (1-1) devant le Zaēre et l'amŹre élimination est consommée ą domicile.
1996 : En Afrique du Sud, les nôtres atteignirent la finale face aux organisateurs (0-2) aprŹs un excellent parcours ponctué par les deux succŹs face aux Ivoiriens (3-1) ą la troisiŹme journée du groupe et les Zambiens (4-2) en demi-finale.
Les Tunisiens ont, en particulier, découvrent une génération dont l'ossature allait aligner une série consécutive de qualifications en phases finales ;
1998 : Malgré une défaite (0-2) face au Ghana, la sélection tunisienne réussit deux victoires pour se qualifier aux quarts et succomber devant les inévitables organisateurs burkinabés (1-1 et 7 ą 8 aux tirs au but).
2000 : Une autre défaite au match inaugural (2-4) face aux locaux nigérians (décidément) puis un nul (0-0) devant le Maroc et une victoire sur le RDCongo propulsŹrent notre sélection aux quarts oĚ nos représentants éliminŹrent une autre vieille connaissance : l'Egypte (1-0). L'aventure se termina face aux terribles et intouchables camerounais (0-3).
La Tunisie termine quatriŹme aprŹs un nul (2-2) avec l'Afrique du Sud puis aux tirs au but.
2002 : Edition ą oublier avec deux parités (0-0) face ą la Zambie et au Sénégal (futur finaliste) et une défaite devant l'Egypte (0-1).
Un penalty raté au troisiŹme match priva la Tunisie de sauver, au moins, l'honneur : zéro victoire et zéro but.
2004 : La troisiŹme édition locale a « enfin » offert ą la Tunisie « son » premier titre continental aprŹs un excellent parcours sans défaite, quatre victoires et deux nuls dont un concédé ą la 3Źme et derniŹre journée du groupe A aprŹs une qualification aux quarts déją acquise.
Les Tunisiens ont successivement éliminé trois favoris du tournoi : le Sénégal (aux quarts), le Nigeria (aux demis) et le Maroc (en finale).
2006 : Pour sa premiŹre participation ą une phase finale organisée en Egypte (aprŹs celles de 1959-1974-1986), la Tunisie a d'abord émerveillée avec deux retentissants succŹs (4-1) face ą la Zambie et (2-0) Afrique du Sud, puis a déchanté ą la 3Źme journée du groupe C (0-3) face ą la Guinée avec une formation dont l'ossature était (trŹs) remaniée.
Devant le Nigeria aux quarts, les nôtres auraient également mérité la qualification : (1-1) et 5/6 aux tirs au but.
2008 : Avec 2 nuls face au Sénégal (2-2) et les locaux angolais (0-0) et 1 victoire (3-1 devant l'Afrique du Sud), notre E.N atteint pour la 3Źme fois les quarts, mais les Camerounais nous barrent la route des ó malgré une excellente (2-3).
2010 : Bien qu'invaincus, nos représentants subissent leur 5Źme élimination au 1er tour aprŹs avoir obtenu 3 parités sur autant de matches : (1-1) avec la Zambie, (0-0) Gabon et (2-2) Cameroun : « La meilleure défense c'est l'attaque », n'est pas encore notre devise.


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