A la force des jarrets la sélection nationale a réussi à aligner une deuxième victoire d'affilée qui pourrait être synonyme de qualification pour les quarts de finale (au moment où nous mettions sous presse l'on ne connaît pas le résultat de l'autre match de notre poule entre le Gabon et le Maroc). Victoire pour le moins difficile, voire ardue contre un adversaire nigérien qui nous a posé énormément de problèmes. Les Nigériens ont prouvé qu'ils valent quelque chose et qu'ils possèdent un potentiel de jeu des plus respectables qui leur a valu de se qualifier pour cette phase finale de la CAN au détriment de l'Egypte qui a remporté les trois dernières éditions de l'épreuve et l'Afrique du Sud. Bonne valeur du Niger ajoutée au mauvais dispositif adopté par les nôtres expliquent toutes les difficultés du monde avant d'obtenir une victoire à l'arrachée dans les tous derniers instants du match.
Des lignes trop éloignées
L'équipe tunisienne n'a pas à l'évidence estimé l'adversaire à sa juste valeur. On sentait, surtout au cours des trente premières minutes que les protégés de Sami Trabelsi étaient sous le coup d'un néfaste excès de confiance et quand ils ont fini par se rendre à l'évidence du danger qui pouvait constituer l'adversaire, ils étaient d'ores et déjà déstabilisés dans leurs têtes. Le milieu du terrain n'a pas accompli le rôle attendu de lui au niveau de la récupération. Korbi et Traoui à ce niveau du jeu, n'ont pas été aidé convenablement par Chikhaoui et Dhaouadi. Résultat des courses, l'entrejeu n'a pas été en mesure de donner le rendement escompté sur le plan de la relance et de l'animation offensive. Autre carence, les deux latéraux, au cours de la première mi-temps n'ont pas contribué suffisamment au jeu de l'attaque. Aussi, nous comprenons pourquoi durant la première période du jeu nous n'avons pas pesé lourd sur la défense nigérienne. Entre-temps, l'adversaire tout en parvenant à contrer nos représentants procédaient une fois en possession de la balle par des contres rapides axés sur le rapide et combien dangereux attaquant le longiligne Maazu qui a fait voir de toutes les couleurs à notre arrière-garde. Le match débuta par un excellent scénario pour la Tunisie qui réussit dès la 4' à prendre l'avantage à la marque par Y.Msakni sur un effort individuel de grande classe. En effet, balle au pied, il se déjoua comme à la parade de toute la défense nigérienne avant de battre d'un tir croisé à ras de sol le gardien Kassali. L'on croyait qu'après ce but précoce notre onze représentatif était destinée à une victoire aisée. Mais la suite des débats nous ébranla d'abord avant de nous donner durant toute la première mi-temps des sueurs froides. Nous fûmes désarçonnés quand trois minutes après le but de Msakni, le Niger parvint à égaliser dans des circonstances pour le moins anodines : une balle mal dégagée par Ifa heurta un joueur adverse avant de rebondir dans nos dix-huit mètres, Mathlouthi, auteur d'une sortie hasardeuse dans l'intention de capter la balle ne put que l'affleuré et Maazu en duel avec lui s'aida de la main pour remettre à Ngounu qui égalisa.
Un coaching réussi
A la reprise, l'entrée de Darragi donna plus de stabilité au jeu tunisien. Ammar Jmel sur le flanc gauche, se montra plus entreprenant en attaque, enfin le remplacement de Chermiti par Jomaâ conféra plus de percussion à l'attaque. Dès lors, les actions tunisiennes devenaient plus incisives. Msakni à la 60', tire au-dessus, 64', Abdennour parachève sa fulgurante montée en attaque par un tir sec sur le poteau. La défense nigérienne sauve devant Jmal à deux reprises (76' et 85'). La pression tunisienne finit par amener le but de la victoire à la 89' qui vit Ifa servir Jomaâ dans le dos de la défense nigérienne, le sociétaire d'Auxerre dribble deux défenseurs avant d'offrir le but de la victoire à notre onze représentatif qui aurait pu ajouter un troisième but si n'eut été la transversale qui repoussa un tir de Darragi (90+4').