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Les libertés, la situation sécuritaire et les relations étrangères au centre de la réunion entre Jebali et l'opposition Vie des partis et des organisations
Confronté à de nombreuses difficultés économiques, sociales et sécuritaires, le gouvernement esquisse un début de dialogue national. Une première rencontre allant dans ce sens s'est tenue mardi après-midi entre le chef du gouvernement Hamadi Jebali et des dirigeants des partis de l'opposition représentés au sein de l'Assemblée Constituante. Il s'agit notamment de Rached Ghannouchi (Ennahdha), Mouldi Riahi (Ettakatol), Abderraouf Ayadi (Congrès pour la République), Ahmed Néjib Chebbi (Parti Démocrate Progressiste), Kamel Morjane (Al-Moubadra), Chokri Belaïd (Mouvement des Patriotes Démocrates), Moncef Chebbi (Parti de la Oumma), Yassine Brahim (Afek Tounes), Mohamed Brahmi (Mouvement du Peuple) . Les débats ont essentiellement porté, à cette occasion, sur les questions qui préoccupent l'ensemble de la classe politique et le gouvernement. «L'état des libertés, la situation sécuritaire, les relations étrangères, les médias, la justice transitionnelle et la mise en place d'une instance indépendante pour les élections ont été au centre des débats », précise Chokri Belaïd, secrétaire général du Mouvement des Patriotes Démocrates (MOPAD). Et d'ajouter: « Tous les représentants des partis présents ont reconnu que l'heure est grave, notant que la situation actuelle se caractérise par une dangereuse division de la classe politique, un déficit de dialogue et un manque flagrant de consensus. Ils ont aussi avoué que la légitimité des urnes est insuffisante pour gérer l'étape actuelle ». Selon M. Belaïd, les représentants de l'opposition ont appelé à tenir des consultations périodiques et à élargir le dialogue pour qu'il implique aussi les partis n'ayant pas réussi à obtenir des sièges au sein de l'Assemblée constituante, les syndicats et les organisations de la société civile. Mohamed Brahmi, dirigeant du Mouvement du Peuple a, quant à lui, qualifié cette première rencontre entre le Premier ministre et l'opposition de «sérieuse tentative de sortie de crise », tout en indiquant que « certains signaux laissent croire que l'on pourrait s'orienter vers la mise en place d'un gouvernement de salut national ». Certains observateurs estiment, toutefois, que ce début de dialogue national viserait à apaiser, voire même à désarmer l'opposition. «La Tunisie est en danger. Cela nous incite à laisser de côté les considérations partisanes et les petits calculs politiciens pour placer l'intérêt de la nation au dessus de toutes les considérations. Reste désormais à espérer que ce genre de rencontres débouche sur un large consensus de nature à permettre la réalisation des objectifs de la révolution», répond-Chokri Belaïd.