Plusieurs partis d'opposition ont vivement critiqué la décision du gouvernement d'expulser l'ambassadeur syrien. Le Parti Démocrate Progressiste (PDP) s'est dit, dans un communiqué publié hier, étonné de ce pas qui rompt avec la prudence habituelle de la diplomatie tunisienne. Le parti souligne également que cette décision est « concomitante avec l'implication de plusieurs parties pour trouver des justifications à une ingérence étrangère qui redistribue les cartes dans le Moyen-Orient, sous couvert de soutien à la révolution du peuple syrien». Rappelant le caractère pacifique de la révolte syrienne contre le régime de Bachar Al-Assad, le PDP réitère son soutien au peuple syrien, mais met en garde contre les dangers de voir la Syrie basculer dans une guerre civile destructrice. Le parti d'Ahmed Néjib Chebbi invite, par ailleurs ; le pouvoir exécutif à consulter toutes les forces nationales avant de prendre des décisions pouvant compromettre, de par leur importance, l'avenir des relations arabes et internationales avec les autres pays. Le PDP demande, enfin, à prendre les mesures nécessaires pour limiter les conséquences négatives de cette décision sur la situation des Tunisiens résidant en Syrie. Tout en soulignant son soutien inconditionnel au peuple syrien, le Mouvement Ettajdid a fustigé pour sa part une décision « précipitée et irréfléchie», estimant qu'elle « ôtait toute marge de manœuvre nécessaire pour résoudre le problème syrien sans intervention militaire étrangère ». De son côté, le Parti National Tunisien (PNT) a dénoncé une «décision hâtive et une première dangereuse dans l'histoire de la diplomatie tunisienne », indiquant que le gouvernement tunisien doit assumer les conséquences de cette décision. Le Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT) a, quant à lui, estimé que l'expulsion de l'ambassadeur syrien risque de faire de la Tunisie « une partie impliquée dans un projet impérialiste et sioniste visant à légitimer une intervention militaire occidentale en Tunisie ». andalib samz