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Une misère qui n'ose pas dire son nom
Reportage: Caravane de solidarité à Rouhia
Publié dans Le Temps le 17 - 02 - 2012

A partir d'aujourd'hui, la Tunisie va connaître une remontée progressive de la température, après une terrible vague de froid jamais vécue auparavant. La météo serait ainsi plus clémente. Cette vague de froid, a fait 6 morts selon un dernier bilan, outre les dégâts matériels et le blocage des routes de quelques villes entières par les neiges. Durant ces derniers jours, l'accès à ces villes, à l'instar de Jendouba, Le Kef, Kasserine et Thala, Ain Drahem, était difficile.
Bon nombre de familles se trouvaient privées de nourriture, de l'eau et de l'électricité ainsi que du gaz nécessaire pour se réchauffer. Depuis, l'élan de solidarité n'a cessé de se renforcer, à travers l'organisation de nombreuses caravanes humanitaires pour venir en aide aux populations des zones sinistrées. Pour certains, l'organisation de ces convois et caravanes humanitaires semble une tâche aisée. Or, ce n'est pas le cas. « Le Temps », accompagnait une caravane de solidarité organisée conjointement par la banque ATB et l'association « Vie décente ». Cette caravane comprend des produits alimentaires, des matelas, des couvertures, ainsi qu'un lot de médicaments, et ce pour venir en aide à 200 familles nécessiteuses issues de la municipalité de Rouhia, gouvernorat de Siliana.
La réalité est tout autre
Dimanche 12 février. 7 heures du matin et la caravane prend sa route en la direction de la ville de Rouhia. Deux heures plus tard, on atteignait la ville de Makthar, ville qui a aussi, connu la chute de la neige. A la sortie de cette ville, on s'est arrêté. Quelqu'un nous a annoncé qu'au niveau d'un petit village limitrophe de Makthar, un groupe de citoyens a refusé le passage du reste du convoi. Ces citoyens revendiquent leurs droits à avoir leur part de cette expédition. Pour eux, il est inadmissible de ne pas les prendre en considération. Ils prennent par conséquent une partie du convoi. Après ce petit incident, la caravane reprend de nouveau son chemin vers la ville de Rouhia. Nous avons traversé plusieurs agglomérations et nous nous sommes arrêtés dans une qui compte quelques dizaines de citoyens qui nous prennent pour des représentants du gouvernement. « C'est la première fois, ou presque qu'on reçoit une visite », estime, une vieille dame. La soixantaine, elle affirme que son petit village est oublié depuis des décennies et même avec l'existence des convois humanitaires auparavant, elle et sa famille ne reçoivent rien. Son avis est largement partagé par la quasi-totalité de ses voisins. Le petit village connaît vraiment des conditions très difficiles. Absence totale des conditions requises pour la survie, outre l'inexistence de l'électricité et de l'eau potable nécessitée absolue considérée comme un grand confort et non un simple droit. Bref, la pauvreté absolue. « Nous sommes privés de tout. On ne reçoit rien de personne. En l'absence de revenus, il est pénible de vivre », confie une jeune dame. Avec trois enfants sur les bras, il était impossible pour elle de s'approcher de la bousculade observée autour du convoi. Pas loin d'elle, on observe un petit enfant. A peine vêtu, Khalil, l'enfant a sept ans, était surpris de voir le convoi. En souriant, il nous confie de devenir un jour d'être médecin suite à une petite discussion. Et la dizaine de kilomètres qu'il traversait quotidiennement pour aller à l'école ne l'ont pas empêché d'y rêver. Son sourire d'enfance, méritait certainement mieux de la vie. « Khalil n'est qu'un échantillon », parlait un jeune homme. « Ridha, je m'appelle » affirme-t-il. « Je suis un simple ouvrier. Les 300 dinars que je gagne par mois, ne suffisent pas pour subsister, quid de la survie d'une famille composée de sept membre » se désole-t-il. Il a certainement raison. Oui, les exemples ne manquent pas. Ici, tout est synonyme de la pauvreté, oubliée.
Les maisonnettes privées de tout, et qui abritent au moins 8 personnes par familles, étaient dans un état lamentable. La situation se complique avec les conditions climatiques très défavorables pour la survie d'un être humain. Tout simplement, on n'a jamais cru, qu'un tunisien serait un jour condamné à vivre dans cette misère. Aujourd'hui, on a découvert ce que signifie la pauvreté. Khalil, jeune enfant de sept ans, Maha, jeune fille de quatre ans, outre des dizaines d'autres enfants attendent encore de bénéficier de leurs droits comme tout autre enfant. La distribution des aides commence. La foule fourmille de plus en plus. Quelques citoyens natifs de la région essaient de donner un coup de main. Mais avec l'impossibilité de continuer à compter sur nous mêmes pour la distribution des aides, les organisateurs décident de faire appel aux représentants locaux de quelques ONG (déjà contactées durant la préparation de la caravane), pour leur confier la distribution des données. L'équipe a toujours gardé le sourire malgré la difficulté de la tache et les jeunes participants dans le convoi semblent malgré tout, satisfaits. Un merci aux organisateurs. Un appel aux gouvernants !
Zied DABBAR

Cellule de crise pour lutter contre les catastrophes naturelles
Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki a appelé, mardi, à la création d'une cellule de crise permanente prête à intervenir face aux catastrophes naturelles. Le président Marzouki a lancé cet appel lors d'une réunion au palais de Carthage avec les ministres de la défense, de l'intérieur et de l'équipement. La réunion était consacrée à l'évaluation de la situation dans les régions du Nord-Ouest suite à la vague de froid et aux chutes de neige. Le président Marzouki a salué l'élan de solidarité du peuple tunisien comme en témoigne l'adhésion aux efforts de secours et l'organisation de caravanes de solidarité destinées aux régions sinistrées. Etaient également présents à la réunion, le secrétaire d'Etat chargé des réformes, le directeur général de la STEG et le secrétaire général du croissant rouge tunisien. La réaction est-elle tardive ?


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