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La fille de Abdallah Kallel réagit à la déclaration de Me Abdessattar Ben Moussa
Publié dans Le Temps le 08 - 03 - 2012

Après la déclaration de Me Abdessattar Ben Moussa sur nos colonnes en date du 2 mars dernier, la fille de Abdallah Kallel, ex-ministre de l'Intérieur de Ben Ali répond à l'auteur de la déclaration. C'est son droit.
En l'occurrence, Me Ben Moussa avait déclaré:" Qui a dit que Béji Caïd Essebsi est coupable de torture. Cela reste à prouver”.
«Permettez-moi, cher Maître et président de la LTDH, de réagir à votre commentaire, sage et objectif, publié sur le journal le Temps du 2 mars 2012. Cela concernait Mr Béji Caid Essebsi et les plaintes de torture dont il fait désormais l'objet. Vous aviez alors salué l'imprescriptibilité de la torture, indépendamment des personnes qui pourraient être visées. Ensuite, vous avez ajouté : « Et puis, qui a dit que Caïd Essebsi est coupable d'actes de torture ? Cela reste à prouver ».
Oui Maître tout à fait… mais qu'en est-il pour mon père Abdallah Kallel ?
Je suis la fille du seul ancien ministre de l'intérieur poursuivi, arrêté et même déjà inculpé pour torture (délit de violence extrême sur le plan judiciaire), parmi les 24 anciens ministres de l'intérieur de la Tunisie indépendante. Il s'agit de Mr Abdallah Kallel, 70 ans et gravement malade du cœur. Vous avez eu l'amabilité de m'écouter avec attention et aussi avec toute la compassion digne d'un défenseur des droits de l'homme, au siège de la LTDH, le 1er décembre 2011.
J'avais, entre autres, dénoncé l'acharnement judiciaire ahurissant que subissait mon père depuis janvier 2011, désigné bouc émissaire du système de torture instauré depuis plus de 60 ans : Kallel a été désigné coupable de torture avant tout procès avec une campagne médiatique bien ficelée allant jusqu'à diffuser l'histoire complètement imaginaire du mandat d'arrêt international fictif de Genève de 2001 alors même que la plainte pénale alors déposée a été classée en moins de 48h et qu'il n'y a même pas eu d'ouverture d'une simple instruction, document judiciaire en appui. En 2011, Kallel a été condamné d'abord devant l'opinion publique pour en faire un symbole de la torture en Tunisie. Un acharnement judiciaire a été lancé contre lui à tel point qu'il a fait l'objet d'instructions pour crimes de torture qui se sont passés en 2003 alors que mon père était à la maison sans travail ou en 2009 alors qu'il était à la chambre des conseillers, loin du ministère de l'intérieur ! Tout cela pour en arriver enfin, à une condamnation juridique tout à fait arbitraire et sans preuve d'inculpation pénale aucune. Celle-ci était en fait une condamnation politique sous couvert judiciaire.
Aujourd'hui, la question que vous avez posée sur le journal "Le Temps" résonne dans ma tête, surtout qu'elle émane de vous qui portiez une double casquette, celle du défenseur des droits de l'homme et celle de l'avocat: « Et puis, qui a dit que Caïd Essebsi est coupable d'actes de torture ? Cela reste à prouver » avez-vous dit. Permettez-moi de vous poser la même question à propos de mon père: Qui a dit que Kallel était coupable d'actes de torture ? Cela reste à prouver non ?
Kallel serait-il vraiment plus coupable que Caid Essebsi ou n'importe quel autre ministre de l'intérieur pour mériter autant de procès et surtout une inculpation avec peine de prison ? Pourquoi personne n'a osé se poser des questions avant que Caid Essebsi ne soit désormais concerné par des plaintes pour torture ? N'a-t-on pas inculpé Kallel juste pour avoir travaillé sous Ben Ali tout en réglant des comptes personnels par la même occasion? Le doute n'est plus permis aujourd'hui concernant des règlements de comptes personnels qui ont fait que Kallel ait été livré en bouc émissaire, arrêté puis condamné sans preuve aucune avec par-dessus tout une confiscation de ses biens légalement acquis pourtant.
Je me permets d'aller plus loin et de faire une comparaison entre les témoignages qui existent contre Abdallah Kallel et de ceux contre Béji Caid Essebsi : Malgré toutes les plaintes contre Kallel, aucune victime ne dit avoir été torturée directement par Abdallah Kallel ni en sa présence. Aucun ordre oral et encore moins écrit n'a été émis par Kallel. Qu'en est-il pour Caid Essebsi ? Des témoignages bien plus accablants concernant Caid Essebsi sont déjà disponibles sur les médias, aussi bien de la part de victimes de torture que de fonctionnaire du ministère de l'intérieur pour les ordres. Ces témoignages n'existent pas concernant Abdallah Kallel, inculpé pourtant !
La torture est un système absolument barbare et doit désormais prendre fin dans notre pays. L'impunité et la prescriptibilité pour ces crimes doivent disparaître. Concernant les milliers de compatriotes torturés, que se soit les youssfistes sous Bourguiba, les islamistes sous Bourguiba puis davantage encore sous Ben Ali, et bien d'autres victimes, La Tunisie doit leur exprimer des excuses solennelles officielles et au nom de nous tous qui n'avons rien dit. Ce sont même nos militants et nos héros. On leur doit cela, après que la responsabilité de chacun soit honnêtement élucidée et ce système abominable décortiqué en toute franchise, pour l'histoire et pour tourner la page.
Je dénonce en revanche, cette politique du deux poids deux mesures et celle du bouc émissaire. Je déplore qu'on cherche à étouffer la vérité sur le dos de quelques personnes. Je me demande si ces mascarades judiciaires, notamment les pièces de théâtre auxquelles on assiste depuis des mois dans les tribunaux militaires, vont pouvoir prendre fin un jour? La ligue des droits de l'homme serait-elle juge ou partie ou simplement absente ? Pourquoi n'a-t-on pas entendu la moindre réplique ou interrogation officielle ou du moins officieuse sur des bavures de droit de l'homme et judiciaires sur le cas Kallel ou sur d'autres personnes, indépendamment de leur implication politique ? Un magazine francais bien célèbre avait pourtant rapporté cette semaine : « Dans les coulisses, de grandes figures de la révolution confirment pourtant, l'absence de l'ombre d'une preuve de torture ou de corruption contre Abdallah Kallel ».
Ce que l'histoire retiendra, c'est que le duo Béji Caid Essebsi – Foued Mebazaa, ce duo d'anciens hauts fonctionnaires du ministère de l'intérieur qui pourrait avoir cautionné la torture durant les années 60, notamment sur les youssfistes, ce duo, aura décidé en 2011, l'arrestation et l'inculpation sans preuves d'Abdallah Kallel.
Ironie de l'histoire, il se pourrait que ça soit les anciennes victimes de torture, actuellement au pouvoir, qui rétabliraient la vérité et appliqueraient la loi sans esprit de vengeance avant d'aboutir à une réconciliation générale. C'est du moins ce qu'ils déclarent aujourd'hui.»
Ce texte n'engage que la personne du Dr L.Kallel
daassi
BRAVO!!
tounes
babamomes
juliejolie


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