L'ambiance et le climat de travail au sein du Tribunal administratif sont loin d'être sereins et ne prêtent pas à l'optimisme. L'Union des Magistrats Administratifs (UMA) vient de réagir à travers un communiqué aux questionnaires envoyés aux juges qui avaient boycotté la dernière réunion du Conseil Supérieur de la Justice administrative. Elle dénonce « les pratiques illégales de la présidente du Tribunal administratif, cherchant à engager des mesures disciplinaires sans tenir compte de l'indépendance des magistrats administratifs». L'UMA attire l'attention de l'opinion publique qu'il s'agit là d'une tentative d'inféoder les juges au président du Tribunal. C'est une première étape pour porter atteinte à l'indépendance de la justice. L'UMA dénonce les agissements de la présidente visant le travail syndical et sa campagne contre l'UMA ainsi que ses propos devant la commission de la justice au sein de la Constituante. L'UMA tient toujours aux conventions de l'Organisation Internationale du Travail, dont celles concernant la liberté de l'action syndicale et la protection des syndicalistes. L'UMA rappelle sa position de principe concernant l'élection des membres du Conseil supérieur de la justice administrative et son indépendance totale vis-à-vis du pouvoir exécutif.