TUNIS (TAP) - L'Union des magistrats administratifs (UMA) a dénoncé "les pratiques illégales commises par la présidente du tribunal administratif qui a adressé, en sa qualité de vice-président du conseil supérieur du tribunal, des questionnaires à un nombre de magistrats dans le cadre du suivi disciplinaire, sans pour autant prendre en considération l'indépendance du corps des magistrats administratifs." Dans une déclaration rendue publique, mercredi, l'Union considère cette mesure comme étant "une action visant à faire plier les magistrats et les juges du tribunal administratif", déplorant les pratiques de la présidente du tribunal administratif qui tendent à paralyser l'action syndicale surtout après la campagne menée contre l'Union devant la commission de la justice judiciaire, administrative, financière et constitutionnelle à l'Assemblée nationale constituante et dans les médias." L'Union exprime, d'autre part, son attachement aux dispositions des conventions conclues avec l'Organisation internationale du Travail n°87 relative à la liberté syndicale et à la protection de l'action syndicale et n° 135 portant sur la protection des représentants syndicaux, rappelant sa position de principe qui appelle à la consécration du principe de l'élection du conseil supérieur du tribunal administratif. Cette déclaration intervient à l'issue de la crise qui sévit au sein du tribunal administratif, des fausses accusations formulées à l'encontre de plusieurs magistrats et des questionnaires adressées à certains d'entre eux, sur fond de s'être absentés lors des travaux de la 74ème réunion du conseil supérieur du tribunal.