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L'unification avec les partis centrises est nécessaire mais pas suffisante
Eclairage : Abdeljelil Bedoui, secrétaire général du Parti du Travail Tunisien
Publié dans Le Temps le 21 - 03 - 2012

L'initiative de Caïd Essebsi contribue à clarifier le paysage politique
La société tunisienne est bien armée pour défendre les acquis de la modernité
Ils étaient hier une centaine de jeunes et adhérents du pari du travail tunisien à se réunir à Hammamet pour discuter et se concerter sur l'avenir du PTT et surtout du projet d'unification avec les partis centrises.
M. Abdeljelil Bedoui secrétaire général du parti, vient de se joindre avec son parti à une nouvelle coalition de gauche rassemblant le Pôle Démocratique Moderniste (PDM) et le Mouvement Ettajdid. Il trouve que cette unification ne peut être que bénéfique et constitue une approche réaliste de la vie politique du pays. M Bedoui a bien voulu se confier à notre collaborateur
Pourquoi cette unification avec les autres partis centrises ?
Nous avons procédé dès le lendemain des élections par une consultation large au niveau régional. Chaque région s'est engagée à ressembler le plus grand nombre de ses militants, évaluer cette expérience électorale et faire des propositions pour éviter les erreurs commises. Nous avons organisé trois réunions de notre conseil politique. C'est la plus large instance qui, composée des représentants des régions, des Présidents et des vice-présidents des comités de réflexion et de programme, du bureau politique et des têtes de listes aux élections, a procédé à une évaluation de la situation qui a débouché sur la nécessité de donner une priorité absolue à l'unification des partis du centre avec lesquels nous avons des points de convergence telles qu'ils apparaissent dans leur déclaration constitutive.
Mais il y a une minorité qui n'était pas favorable à cette démarche unificatrice ?
Effectivement cette minorité considérait que la priorité devait être accordée à l'organisation d'un congrès constitutif de notre parti. Nous avons vu une contradiction car l'organisation de ce congrès devient une tâche couteuse et pénible car cette procédure exige une vente de cartes d'adhésion, une organisation des congrès à l'échelle locale et régionale. Tout cela va mobiliser beaucoup d'efforts qui n'a aucun intérêt. C'est pourquoi nous sommes penchés sur le processus de l'unification. Ceci n'empêche pas que parallèlement, on peut mettre plus de l'ordre au niveau de nos structures.
Est-ce que cette unification est suffisante pour contrer la Troika ?
Elle est nécessaire mais elle n'est pas suffisante car il y a un enjeu de type sociétal. Depuis quatre mois, nous avons vu un parti qui n'a pas même acquis 20% des voix du corps électoral, veut changer le paysage politique et socio-économique. Remettre le caractère civil de notre Etat. Cet enjeu grave nécessite qu'on dépasse notre division d'autant plus que cette division a fait qu'un 1,300 000 voix n'ont pas de représentants alors qu'avec 1, 5 million de voix, Ennahdha a 41% de sièges. Si on veut peser sur le choix de société et économique, il faudrait être dans la structure en bloc et avoir un poids suffisant pour faire face à l'autre camp. Cette unification est une attente populaire et large car le citoyen a intérêt à ce que sa voix soit donnée d'une façon utile. Cette entité politique nouvelle doit revoir pas mal de choses car tous les partis du centre ont pour caractéristique d'être élitistes et peu enracinés dans la société, d'avoir un discours politique abstrait, et qui ne s'appuient pas sur un réseau associatif qui pourrait les aider à s'approcher de la société et des citoyens. Si on veut avoir un impact, il ne faut pas limiter sur les faits d'annonce il faut revoir notre manière d'agir pour être plus à l'écoute de cette société civile.
Comment jugez-vous l'initiative de Caïd Essebssi ?
C'est une bonne initiative qui contribue à clarifier le paysage politique. Béji Caid Essebsi est sollicité déjà d'être à la tête d'un rassemblement qui ramasse tous les partis qui ont une tendance moderniste et réformiste surtout pour tous ceux adhèrent à la pensée bourguibienne. Au-delà celte tentative d'unification de tous les destouriens, Béji Caid Essebssi se présente actuellement comme une personnalité capable de ratisser plus large. Nous considérons qu'à côté de l'unification avec les partis du centre, il faut envisager aussi la création de front car le défi est très important. Cela nécessite une concertation et une coopération plus large.
Quelles sont les priorités du pays en cette période transitoire ?
La priorité du pays c'est d'aider à retrouver la confiance dans les institutions et l'avenir. Mais on n'est pas encore arrivé à ce stade et c'est grave car qu'on ne peut pas espérer une relance de notre activité économique, seule capable de résorber le chômage et d'offrir l'emploi aux tunisiens. Donc notre avenir demeure incertain pour le moment. La première tâche incombe aux responsables politiques actuels qui pourront sauver le pays. Or l'appareil politique actuel ne fait rien pour sortir de cette impasse. Il suffit de voir comme ces politiciens traitent avec les salafistes qui sont en train de donner beaucoup d'inquiétude aux yeux de l'opinion publique et de l'extérieur. Le gouvernement n'a pas de positions claires et surtout il tolère l'invitation des prédicateurs qui sont en train de proposer des choses absurdes et qui n'ont rien avoir avec nos valeurs séculaires. Ce qui a agrémenté l'inquiétude. Ceci sans oublier les contradictions entre les composantes du gouvernement actuel et les différentes sources du pouvoir. Sur le plan économique, il y a une continuité dans les choix économiques. Cela ne rassure pas car la révolution c'est le produit de l'échec de ce modèle socio-économique qui nécessite une rectification. La loi de finances complémentaire n'envoie pas un message clair d'appuyer une relance ferme de notre économie et ne contribue pas à créer un climat de confiance pour l'avenir. Ce qui laisse les investisseurs hésitants. Tout cela reste source d'inquiétude et le gouvernement doit prendre des initiatives claires pour booster notre économie
Que pensez-vous de cette imposition de la Chariaa dans la constitution ?
C'est très inquiétant car je pensais qu'on a dépassé ce genre d'approche Mais malheureusement, le problème revient. On dirait ceux qui ont remporté la victoire aujourd'hui veulent prendre leur revanche de l'échec lors de l'élaboration de la première constitution parce qu'il y a une petite bataille intellectuelle et politique entre les conservateurs de l'époque et Bourguiba. Maintenant, il y a une tentation d'une crise de revanche. Ce n'est pas rassurant surtout que cela s'est caractérisé par une tendance extrémiste comme reflète les propos des salafistes où même de certains membres d'Ennahdha . Ceci nous amène à dire peut être qu'il y a un partage de rôle entre ces deux parties pour favoriser l'application de la Chariaa dans la constitution. Mais je suis optimiste car la société tunisienne est bien armée pour défendre les acquis modernes et civils. Nous sommes l'unique pays arabe qui a un mouvement syndical fort aux acquis modernistes. Nous avons aussi un tissu féministe militant et ouvert , un réseau associatif fort et surtout une tradition réformatrice et moderniste qui ne date pas d'aujourd'hui qui pourrait être un rempart à ceux qui veulent appliquer la chariaa
Vous venez d'organiser la deuxième rencontre des jeunes à Hammamet, Est-ce que vous comptez sur les jeunes pour redynamiser votre parti ?
Après Kerkennah, nous avons réuni une 70 de jeunes à Hammamet. C'est la seule activité porteuse pour assoir et redynamiser notre parti. Avec l'unification, nous comptons multiplier ce genre de rencontre avec nos jeunes qui ont un grand rôle à jouer dans la vie politique du pays


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